Endettement des hôteliers : fin de non recevoir de Khelil Lâajimi ?

Fin de non recevoir ? La réponse de Khelil Lâajimi sur la question de l’endettement des hôteliers semble s’entendre ainsi. Interrogé par notre confrère Meïmoun Ettounsi (pour Assabah), le ministre du Tourisme a rappelé l’existence d’une commission multipartite à la Banque Centrale de Tunisie chargée d’étudier toutes les questions relatives à l’endettement des hôteliers auprès des banques. « De ce fait, déclare le ministre, les hôteliers se doivent de payer leurs dettes selon les décisions de cette commission et qu’il est donc inutile de demander d’autres solutions. »
Frappés de plein fouet par la crise ayant suivi les événements du 11-Septembre, plusieurs hôteliers ont été incapables d’honorer à temps leurs engagements bancaires. Soucieux cependant de les régler, ils ont demandé une révision de certaines clauses. Ils se sont également aperçus qu’ils ont signé des contrats présentés par les banques alors que ces contrats ne seraient pas conformes à la réglementation en vigueur. Actuellement, ils souhaiteraient une révision du montant total de leurs crédits conformément à la loi, chose qui ne plait pas aux banques qui refusent de remettre en question un contrat signé. En face, les hôteliers remettent en doute la régularité même du contrat.
Sont-ils victimes d’ingéniosités bancaires pas tout à fait légales ? Sont-ils de mauvais payeurs cherchant n’importe quel prétexte pour éviter de payer ? Le ministre a pris position (ou plutôt n’en a pris aucune) et a rejeté « la patate chaude » devant la commission de la BCT !