Les hausses des prix des carburants se sont multipliées tout au long des deux dernières années en Tunisie en raison de l’augmentation vertigineuse du cours du prix du pétrole. Tout le monde a trouvé cela normal et, contrairement à plusieurs autres pays, les Tunisiens n’ont pas protesté, ont fait preuve de compréhension et ont fait contre mauvaise fortune bon cœur. Il est vrai que la caisse de compensation a bien souffert tout au long de cette période.
Avant même que le baril ne passe à 140 dollars, l’administration a ajusté le prix du carburant de telle sorte que l’essence sans plomb est vendue à 1,250 dinar le litre.
Tout au long de ces deux derniers mois, le prix du baril de pétrole ne cesse de baisser, voire chuter les 15 derniers jours. Aux dernières nouvelles, il frôle les 90 dollars. Sauf qu’il n’y a eu, en parallèle, aucun ajustement à la baisse. Les prix de l’essence, du gaz, de l’électricité ont demeuré tous inchangés.
Quand il y avait augmentation, les pouvoirs publics n’ont pas hésité à communiquer et à tirer la sonnette d’alarme. Maintenant qu’il y a baisse, c’est le silence qui prime.
Autre baisse conséquente observée, le cours de l’euro. Après avoir atteint les 1,85 dinar à un certain moment de l’été, l’euro est actuellement à 1,77 dinar. Or, les prix des différentes importations effectuées en monnaie européenne ne semblent pas avoir été affectés par cette baisse. Commerçants et grossistes profitent-ils aux dépens du citoyen ?
Lessivé par les différentes augmentations de ces dernières années, essoufflé par l’été, le Ramadan et la rentrée scolaire et universitaire, en attendant l’Aïd, le citoyen tunisien pourrait bien profiter de l’une des différentes baisses que ce soit du pétrole, de certains produits alimentaires ou de sa facture d’électricité. A bon entendeur…










