L’ancien ministre de l’Éducation et politicien Neji Jallou est revenu, vendredi 28 avril 2023, sur l’arrestation du leader islamiste Rached Ghannouchi. Selon ses dires, le président d’Ennahdha a été arrêté dans le cadre d’un « accord régional ».
Invité de Zina Zidi dans l’émission Studio Shems sur Shems FM, Néji Jalloul a avancé que Rached Ghannouchi n’avait été interpellé dans le cadre de l’affaire de l’envoi des jeunes pour le djihad dans les zones de conflit mais à cause d\’« une déclaration ».
D’après M. Jalloul, un rapprochement entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite était à l’origine de l’interpellation de Rached Ghannouchi. « L’Arabie Saoudite veut la tête de Rached Ghannouchi », a-t-il déclaré notant que celui-ci a beaucoup nui aux relations étrangères de la Tunisie.
Un mandat de dépôt a été émis à l’encontre de Rached Ghannouchi le 20 avril 2023, soit trois jours après son arrestation. Le ministère public avait, alors, ouvert une information judiciaire à l’encontre de douze personnalités islamistes, dont Rached Ghannouchi, pour complot contre la sûreté intérieure de l’État, intention de changer la forme de l’État et incitation des habitants à s’entretuer.
Dans la foulée de l’arrestation du leader islamiste le 17 avril, le ministère de l’Intérieur a précisé, dans un communiqué, qu’une perquisition avait eu lieu au domicile de Rached Ghannouchi et que celui-ci restait en détention aux fins d’enquête dans une affaire en rapport avec ses dernières déclarations.
Deux jours avant son interpellation, Rached Ghannouchi a affirmé, lors d’une cérémonie organisée par le Front de salut national, que « toute tentative d’éliminer une des composantes politiques ne peut que mener à une guerre civile ».
N.J










