Le président français Emmanuel Macron a appelé vendredi 28 février 2025 l’Algérie à « réengager un travail » avec la France sur les accords d’immigration liant les deux pays et a mis en garde contre tous « jeux politiques » dans ce débat qui enflamme la relation bilatérale.
« Nous n’avancerons pas s’il n’y a pas un travail, on ne peut pas se parler par voie de presse, c’est ridicule, ça ne marche jamais comme cela », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse à Porto (Portugal). « Il ne faut pas que (les relations) fassent l’objet de jeux politiques », a-t-il ajouté.
La France a menacé mercredi 26 février de remettre en cause ces accords facilitant les conditions de séjour, de circulation et d’emploi des Algériens, sur fond de tensions croissantes ravivées par un attentat à Mulhouse. La France, a indiqué le Premier ministre français François Bayrou, va demander à Alger « que soit réexaminée la totalité des accords et la manière dont (ils) sont exécutés », avec un délai d’« un mois, six semaines ».
« Pendant ce temps, va être présenté au gouvernement algérien une liste +d’urgence+ de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays et que nous considérons comme particulièrement sensibles », a-t-il ajouté, sans en préciser le nombre.
Des menaces, qui ont été rejetées « catégoriquement » par l’Algérie. « Dans la montée en cadence de l’escalade (…), l’Algérie n’a pris l’initiative d’aucune rupture et a laissé la partie française en assumer seule la responsabilité pleine et entière », a indiqué le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.
© Agence France-Presse