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Mohamed Abbou : le président de la République ne ment pas

Par Sarra Hlaoui

L’ancien ministre et avocat Mohamed Abbou a publié, vendredi 21 mars 2025, un message sur sa page Facebook, exprimant ses inquiétudes quant à la situation politique actuelle en Tunisie.

Mohamed Abbou considère que le président de la République, Kaïs Saïed, « ne ment pas » mais « croit réellement en la véracité de ses propos », ce qui constituerait « un danger pour le pays, ses habitants, ses engagements et son avenir ».

Il appelle à une réaction politique structurée face à une dérive autoritaire. Il plaide en faveur d’une prise de position publique, claire et assumée des partis politiques, estimant que le statu quo actuel contribue à l’enlisement de la situation. « Ce que certains disent à huis clos, ou ce que quelques dirigeants expriment à titre individuel sans réel impact, devrait être exprimé de manière collective et transparente », affirme-t-il.

L’ancien dirigeant d’Attayar insiste sur la nécessité d’« un début de clarification ». Il reconnaît que certains partis refuseront d’y participer pour des « raisons connues », que d’autres se montreront réticents à s’associer à des formations avec lesquelles ils sont en désaccord, et que certains craindront de s’engager dans une action perçue comme risquée. « Que chacun assume sa position », écrit-il, précisant que ceux qui refuseront devront rendre des comptes, tandis que ceux qui choisiront de se joindre à une initiative commune pourront entraîner d’autres acteurs dans leur sillage.

Il rejette par ailleurs l’idée que cette démarche représenterait une « mise en péril de tous », estimant que les comparaisons avec d’autres régimes autoritaires sont exagérées : « Kaïs Saïed n’est pas Bachar, et la Tunisie n’est pas dans la situation de la Syrie. Les Tunisiens sont des gens pacifiques, plus pacifiques encore que Gandhi, et personne, dans le pays ou à l’étranger, ne croira qu’ils conspirent ou appellent à la violence. »

Mohamed Abbou admet qu’un engagement en faveur d’un État de droit et de la démocratie pourrait avoir un coût. « Bien sûr qu’il y aura un prix à payer, mais quelle nation bâtit un État de droit démocratique après des siècles de retard sans effort ou sacrifice ? ».

S.H

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