Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, est revenu, jeudi 10 avril 2025, sur la récente décision des États-Unis d’Amérique de suspendre l’application des droits de douane qu’elle vient d’imposer pour trois mois, sauf pour la Chine, et ses répercussions sur l’économie mondiale et l’économie tunisienne.
L’universitaire a estimé, dans une interview au micro de Wassim Ben Larbi dans l’émission Expresso sur Express Fm, que cette suspension crée une sorte de flou et aura donc des répercussions négatives, les investisseurs et les opérateurs préférant rester dans l’attente, jusqu’à avoir une meilleure visibilité quant à cette guerre commerciale. Pour lui, le président américain Donald Trump ne veut pas réellement augmenter les taxes douanières, mais il pense que c’est une tactique qui aspire à obliger les autres pays à lever les droits de douane imposés aux États-Unis. Ainsi, il pense que ce dernier vise une économie ouverte et plus de mondialisation.
Ridha Chkoundali a décrit l’économie tunisienne comme fragile. Elle est principalement liée au tourisme, aux envois de fonds des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE) et à certains secteurs tels que l’huile d’olive et le phosphate. Or, avec ces taxes douanières, les divers secteurs précités peuvent être touchés de front. Donc, pour lui, le seul levier restant est la consommation intérieure, qui ne peut se faire sans l’appui de la Banque centrale de Tunisie, qui doit baisser son taux directeur.
I.N.
