Le match entre le Club Athlétique Bizertin et le Club Africain, le 27 août 2025, devait être une rencontre sportive comme les autres. Mais ce jour-là, les spectateurs ont été témoins d’un véritable chaos : jets de pierres, fumées épaisses, affrontements entre jeunes et forces de l’ordre, et l’arbitre assistant Mourad Saad gravement blessé à la tête. La rencontre, rapidement suspendue, a tourné au spectacle de violence qui a secoué la ville de Bizerte.
C’est dans ce contexte que la Fédération tunisienne de football (FTF) a exprimé son indignation suite à l’agression visant l’arbitre assistant Mourad Saad lors du match.
Dans un communiqué publié le lendemain, la FTF a exprimé sa solidarité et son soutien total à Mourad Saad ainsi qu’à l’ensemble des arbitres tunisiens. Elle a encouragé ces derniers à poursuivre leurs efforts pour améliorer le niveau de l’arbitrage en Tunisie, préserver l’égalité entre tous les clubs et garantir à chacun ses droits légitimes.
La fédération a également appelé les clubs de football à encadrer leurs publics et supporters, à les sensibiliser à la gravité des actes de violence et à promouvoir une culture de respect et de tolérance. La FTF a rappelé sa politique de tolérance zéro face aux agressions et aux comportements déviants de ce type.
Il convient de noter qu’une proposition de loi visant à lutter contre la violence dans les terrains de sport a été déposée par plus de vingt élus le 8 juillet 2025. Le texte a été transmis à la commission parlementaire de l’éducation, de la formation professionnelle, de la recherche scientifique, de la jeunesse et des sports. Il prévoit des peines de prison et des sanctions financières pour les auteurs d’actes de vandalisme ou d’agression sur autrui au sein des stades, ainsi que des sanctions pour les clubs sportifs en cas de récidive de la part de leurs spectateurs.
Pour rappeler les incidents lors du match : l’arbitre assistant Mourad Saad a été blessé à la tête. Des photos montrant son visage ensanglanté ont circulé sur les réseaux sociaux. L’arbitre principal a été contraint de suspendre la rencontre, ce qui a provoqué des heurts entre jeunes et forces de l’ordre à Bizerte. Plusieurs séquences montrent des fumées denses, des jeunes cagoulés et armés de pierres, ainsi que des unités d’intervention rapide, des policiers en civil et des agents de maintien de l’ordre. Les affrontements ont débuté aux abords du stade avant de se poursuivre dans d’autres quartiers de la ville.
S.G