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Éducation – Kaïs Saïed s’attaque aux diktats étrangers et aux concepts importés périmés

Par Raouf Ben Hédi

Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, jeudi 28 août 2025 au palais de Carthage, la cérémonie de la Journée nationale du Savoir. À cette occasion, il a prononcé un discours centré sur l’éducation, la justice sociale et la souveraineté nationale.

Kaïs Saïed a affirmé qu’« il est indéniable que parmi les causes de l’échec scolaire figurent les inégalités des chances de réussite, dues à la pauvreté, à la privation et à l’absence de nombreux services, notamment le transport ». Selon lui, ces disparités ne concernent pas seulement les régions intérieures du pays, mais existent parfois au sein d’un même gouvernorat.

Le chef de l’État a rappelé que « l’éducation est obligatoire jusqu’à l’âge de seize ans, comme le stipule la Constitution », insistant sur le rôle de l’État qui « doit garantir le droit à un enseignement gratuit et mettre à disposition les moyens nécessaires pour assurer la qualité de l’éducation, de l’enseignement et de la formation ».

Il a souligné que l’État doit œuvrer pour concrétiser ce droit, en mettant fin au décrochage scolaire et aux inégalités dans l’accès aux ressources. À cet égard, il a insisté sur la nécessité de consacrer dans la loi de finances les budgets requis pour traduire ce droit dans les faits.

Kaïs Saïed a également évoqué le Conseil supérieur de l’éducation, qualifié de « front important de la libération nationale ». Ce nouvel organisme devrait entamer ses travaux dès l’adoption des textes juridiques y afférents, affirme-t-il.

Par ailleurs, le président de la République a estimé que la Tunisie « a besoin d’idées et de concepts nouveaux qu’elle doit élaborer elle-même, au lieu de les importer de l’étranger ». Certaines notions importées, a-t-il poursuivi, « ne sont plus valables, comme un médicament ou une denrée alimentaire dont la date de péremption a expiré ».

Pour Kaïs Saïed, « la réforme nationale impose des choix tunisiens, issus de la volonté du peuple et de sa richesse humaine ».

Revenant sur la période de la fin des années 1980 et du début des années 1990, il a qualifié de « parmi les crimes les plus abominables commis contre la Tunisie » l’acceptation des « diktats étrangers » qui ont conduit, selon lui, à la situation actuelle.

« Il est urgent d’ouvrir de larges horizons et de concevoir des solutions équitables pour ceux qui ont été et demeurent victimes de ces politiques », a-t-il insisté. « Le travail se poursuit sans relâche pour leur permettre d’accéder à leur droit légitime de participer au processus de construction et d’édification ».

R.B.H

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