Les services de santé du gouvernorat de Zaghouan ont confirmé, cette semaine, un nouveau cas de fièvre du Nil occidental. La maladie a été diagnostiquée chez un homme de 68 ans, a indiqué Nabil Ouerfelli, directeur adjoint de la santé de base.
Dans une déclaration accordée mercredi 3 septembre 2025 à la TAP, le responsable a précisé que le patient avait été soumis à des analyses après l’apparition de symptômes similaires à ceux de la fièvre du Nil occidental. Les résultats ont confirmé l’infection, transmise par une piqûre de moustique. L’homme a immédiatement été hospitalisé en réanimation à l’hôpital régional de Zaghouan, où il reçoit actuellement les soins nécessaires. Selon la même source, les autorités sanitaires ont également invité son fils, âgé d’une trentaine d’années, à effectuer des analyses après avoir ressenti des symptômes comparables.
Il s’agit du deuxième cas enregistré dans la région depuis le mois d’août. Le 21 août dernier, un quadragénaire originaire de la ville d’El Fahs est décédé à l’hôpital régional des suites de cette infection. Face à cette situation, les services de santé appellent les municipalités à intensifier les campagnes de traitement aux insecticides et à éliminer les eaux stagnantes, véritables foyers de prolifération des moustiques.
La fièvre du Nil occidental est une maladie virale transmise à l’être humain principalement par les piqûres de moustiques du genre Culex. Découverte en Ouganda en 1937, elle est causée par le virus du Nil occidental (VNO), qui peut infecter les oiseaux, les moustiques, les animaux domestiques et les humains. La majorité des infections sont asymptomatiques ou bénignes (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires), mais certaines peuvent provoquer des complications graves comme l’encéphalite ou la méningite.
La prévention repose sur la protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs, vêtements longs, moustiquaires) et l’élimination des eaux stagnantes. Aucun traitement antiviral spécifique n’existe ; seuls les symptômes sont pris en charge. La maladie peut provoquer des épidémies sporadiques, surtout en été, et reste une préoccupation de santé publique nécessitant une surveillance et des mesures préventives.
M.B.Z