Les enseignants du primaire maintiennent leur mouvement de grève prévu pour ce mardi 7 octobre 2025. Le secrétaire général adjoint de la Fédération générale de l’enseignement de base, Iqbal Azzabi, a confirmé que le débrayage aura bien lieu, faute d’invitation à une séance de conciliation de la part du ministère de l’Éducation ou de celui des Affaires sociales.
« La Fédération n’a reçu aucun appel au dialogue », a-t-il indiqué, soulignant que les enseignants restent attachés à leur droit syndical et déterminés à faire entendre leurs revendications « légitimes », après plus de six mois de silence de la part de la tutelle. Selon lui, le ministère de l’Éducation a « fermé toutes les portes de la négociation », poussant ainsi les instituteurs à recourir à la grève.
Le mouvement se déroulera selon un mode d’action bien défini : les enseignants se rendront à leurs établissements scolaires dans la matinée, avant de rejoindre les sièges des unions régionales de l’UGTT dans les différentes régions du pays. À l’issue de cette journée de grève, une commission administrative sectorielle se réunira pour évaluer la situation et déterminer les formes de mobilisation à venir, y compris d’éventuelles mesures de durcissement.
Les revendications de la Fédération générale de l’enseignement de base portent essentiellement sur l’amélioration de la situation financière des enseignants, la révision du système de promotions et de primes, ainsi que la mise en place d’un plan clair de réforme du système éducatif, aujourd’hui confronté à de « graves défis structurels et pédagogiques ».
Dans sa motion professionnelle datée du 1er août dernier, la Fédération a également exigé la création d’une prime d’effort pédagogique, l’ouverture d’un dialogue sérieux et responsable avec le ministère de tutelle, la mise en œuvre des accords déjà signés et le versement rapide des dus financiers des enseignants suppléants et des diplômés en sciences de l’éducation, afin de leur permettre d’accéder aux promotions prévues par la réglementation.
S.H