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Trump et al-Sissi coprésideront un sommet de la paix à Charm el-Cheikh pour “stabiliser” Gaza

Les drapeaux de plusieurs pays flottent tandis qu'un avion militaire américain s'apprête à atterrir à Charm el-Cheikh, avant l'arrivée des dirigeants internationaux suite à l'accord de cessez-le-feu à Gaza, le 11 octobre 2025. AFP

Par Hassen Khemakhem et AFP

Un « Sommet de la paix » pour Gaza se tiendra lundi 13 octobre à Charm el-Cheikh, en Égypte, sous la présidence conjointe d’Abdel Fattah al-Sissi et de Donald Trump, a annoncé samedi la présidence égyptienne. Plus de vingt dirigeants étrangers sont attendus, dans ce qui s’annonce comme la première grande initiative internationale depuis le cessez-le-feu entré en vigueur vendredi entre Israël et le Hamas.

Selon le communiqué du Caire, le sommet vise à « mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, à renforcer les efforts pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient, et à ouvrir une nouvelle page de sécurité régionale ». L’événement s’inscrit dans la continuité du plan de paix élaboré par l’administration Trump, qui supervise la trêve et la future « stabilisation » du territoire palestinien.

 

Samedi, le nouveau chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), l’amiral Brad Cooper, a précisé que Washington ne déploierait « aucune troupe à Gaza ». Dans un message publié sur X, il a indiqué s’être rendu dans le territoire pour discuter de la création d’un « centre de coordination civilo-militaire » dirigé par le Centcom, censé « soutenir la stabilisation du conflit ».

Il a toutefois annoncé l’envoi de 200 soldats américains en Israël, chargés de contribuer à la surveillance du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Ces forces s’inscrivent dans la première phase du plan de paix, qui prévoit la formation d’une force multinationale – incluant potentiellement des troupes d’Égypte, du Qatar, de Turquie et des Émirats arabes unis – chargée de la mise en œuvre du cessez-le-feu sur le terrain.

Une présence « indirecte », donc, mais une empreinte américaine bien réelle.

 

Côté israélien, les autorités pénitentiaires ont regroupé dans deux prisons – Ofer, en Cisjordanie, et Ktziot, dans le sud d’Israël – les détenus devant être libérés dans le cadre de l’accord conclu avec le Hamas. L’échange, prévu lundi matin, devrait concerner 48 otages encore retenus à Gaza contre 250 prisonniers palestiniens et 1.700 détenus arrêtés depuis octobre 2023.

Sur le terrain, la trêve a permis un retour massif des habitants vers le nord du territoire dévasté : plus de 500.000 personnes ont regagné leurs foyers depuis vendredi, selon la Défense civile de Gaza. L’armée israélienne a toutefois mis en garde la population contre des « zones dangereuses » encore sous surveillance.

 

Le plan de paix américain reste néanmoins loin de faire consensus. Un responsable du Hamas, cité par l’AFP, a affirmé que le désarmement du mouvement islamiste, prévu dans la deuxième phase du plan Trump, était « hors de question et non négociable ». Cette étape prévoit aussi l’exil des combattants du Hamas et un retrait progressif des troupes israéliennes de Gaza – des conditions qui font déjà diverger les deux camps.

Dans ce contexte, le sommet de Charm el-Cheikh apparaît comme une tentative diplomatique d’arracher à la trêve une dimension politique durable. Reste à savoir si cette « nouvelle page de stabilité régionale » promise par Washington et Le Caire ne se limitera pas, une fois encore, à une page de communication.

H.K avec AFP

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