Le rappeur Kamara a été libéré ce vendredi 17 octobre 2025, après trois jours de détention, a annoncé l’avocat Houssem Eddine Khalifa. L’artiste avait été interpellé mardi soir pour les paroles de sa chanson « Khoulassa », jugées offensantes envers les forces de l’ordre.
Dans cette chanson « Khoulassa » (« résumé » en français, ndlr), le rappeur dénonçait la corruption policière. Le titre en cause comporte des paroles crues et explicites, évoquant la consommation de drogue et en faisant l’apologie.
Connu pour son style direct et son franc-parler, Kamara s’est récemment imposé sur la scène du rap tunisien, séduisant une partie du jeune public malgré une technique jugée encore perfectible. Son premier titre, « Khoulassa », a dépassé les quatre millions de vues sur les plateformes en un mois, un succès fulgurant pour un artiste arrivé tardivement dans le milieu après avoir purgé deux peines de dix ans pour des affaires de drogue.
Dans ce morceau, Kamara raconte — de manière réelle ou fictive — une altercation avec un policier corrompu, un passage qui aurait été jugé offensant par les autorités. Plusieurs observateurs et internautes estiment toutefois qu’il s’agit d’une œuvre artistique et dénoncent une atteinte à la liberté d’expression.
L’arrestation de Kamara a suscité une certaine curiosité autour du rappeur, jusque-là inconnu du grand public. De nombreux Tunisiens sont allés écouter sa chanson sur YouTube, faisant grimper son audience en quelques heures.
R.B.H
