Un collectif de 110 artistes et professionnels du secteur culturel a publié, vendredi 17 octobre 2025, un communiqué de soutien aux habitants de Gabès, réclamant le démantèlement immédiat des unités polluantes du Groupe chimique tunisien (GCT).
Les signataires issus de différents horizons, parmi lesquels figurent Fadhel Jaïbi, Jalila Baccar, Taoufik Jebali, Hend Sabri, Mounir Troudi, Lobna Noomane, Achref Chargui, Ridha Tlili, El Seed, Deena Abdelwahed ou encore Raoudha Abdallah, expriment leur « appui total » aux protestations pacifiques menées dans la région et à la lutte des habitants « pour mettre fin à 53 ans de pollution environnementale ».
Le texte souligne que la crise actuelle n’est pas une simple crise écologique passagère, mais un crime environnemental où « des intérêts économiques étroits, liés à une dépendance étrangère, sont privilégiés au détriment du droit à la vie, à la dignité et à la justice environnementale ».
Les artistes demandent l’arrêt immédiat des unités responsables des récentes fuites toxiques et cas d’étouffement collectif, l’application sans délai de la décision de démantèlement des unités polluantes, la poursuite de tous les responsables et ministres impliqués dans la mise en danger de la santé des habitants, ainsi que l’annulation des décisions gouvernementales du 5 mars portant sur l’installation d’un projet d’hydrogène vert et d’une nouvelle unité d’ammoniac.
Issus de toutes les disciplines artistiques – théâtre, cinéma, musique, arts visuels, photographie, danse, écriture et performance –, les 110 signataires affirment leur solidarité avec les habitants de Gabès et leur engagement commun pour une justice environnementale et sociale.
Le communiqué salue « la résistance des habitants de Gabès face à des décennies de pollution et de marginalisation systématique » et appelle à une mobilisation citoyenne large pour « défendre le droit à la santé et à un environnement sain ».
M.B.Z
