Quelque 89 personnes ayant participé au mouvement social à Gabès, dont une vingtaine de mineurs, ont été déférées devant le parquet depuis le mardi 14 octobre 2025, selon les déclarations de Mounir Adouni, président de la section régionale de l’Ordre des avocats à Gabès.
Dans une déclaration à l’agence TAP dimanche 19 octobre 2025, Me Adouni a précisé qu’un autre groupe de manifestants encore retenus devrait comparaître ce lundi devant le ministère public.
Il a indiqué que quinze participants ont été remis en liberté et déférés devant la chambre correctionnelle, accusés de « participation à un attroupement de nature à troubler la paix publique », après avoir comparu en état de détention provisoire devant le parquet.
Par ailleurs, cinq mandats de dépôt ont été émis contre des manifestants, tandis que cinq autres restent en garde à vue dans l’attente de leur présentation devant le juge d’instruction. Trois personnes ont également été déférées devant le pôle judiciaire antiterroriste, selon la même source.
La région de Gabès vit, depuis près d’une semaine, au rythme d’un mouvement social exigeant le démantèlement des unités du Groupe chimique tunisien, accusées de provoquer une pollution grave et récurrente. Ce mouvement s’est intensifié après une série d’incidents d’asphyxie enregistrés parmi les élèves et les habitants, consécutifs aux émissions gazeuses du complexe industriel et à la dégradation continue de la situation environnementale que connaît la région depuis plusieurs décennies.
S.H