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La colère de Gabès s’exprime dans le silence d’une ville à l’arrêt

Par Myriam Ben Zineb

La grève générale régionale décidée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est pleinement observée, ce mardi 21 octobre 2025, dans le gouvernorat de Gabès. Depuis les premières heures de la matinée, les rues du centre-ville sont désertes, les commerces fermés et la circulation quasi inexistante. Des photos et vidéos montrant une ville à l’arrêt se multiplient sur les réseaux sociaux, accompagnées de messages de soutien aux habitants et d’appels à la justice environnementale.

Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre de la décision prise samedi 18 octobre par la commission administrative régionale de la centrale syndicale, à la suite d’une réunion d’urgence consacrée à la crise environnementale que traverse la région. Le mot d’ordre de grève, unanimement suivi, vise à dénoncer la poursuite des activités polluantes du Groupe chimique tunisien (GCT) et le silence des autorités face à la dégradation alarmante de la situation sanitaire et écologique.

Les structures syndicales locales affirment que cette journée d’arrêt total est « un cri d’alerte collectif » destiné à rappeler l’urgence d’un dialogue national sur le devenir industriel et environnemental du gouvernorat. Elles appellent à des solutions concrètes et à la mise en œuvre des engagements de l’État en matière de justice environnementale.

Cette grève intervient après plusieurs jours de mobilisation populaire et de protestations massives à Gabès et dans d’autres régions du pays. Marches, sit-in et campagnes en ligne se sont multipliés pour réclamer le démantèlement des unités polluantes et la protection du littoral et des habitants.

M.B.Z

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