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Sanctions américaines sur le pétrole russe : Moscou se dit immunisée, Pékin s’y oppose

Les États-Unis et l’Union européenne ont annoncé, mercredi 22 octobre 2025, un nouveau train de sanctions massives contre le secteur pétrolier russe, visant les géants Rosneft et Lukoil. Washington espère ainsi forcer Moscou à mettre fin à la guerre en Ukraine, tandis que la Russie, la Chine et plusieurs autres pays dénoncent une mesure « contre-productive » et « illégale ».

Trump passe à l’offensive

Le président américain Donald Trump a déclaré depuis la Maison Blanche qu’il s’agissait de « sanctions énormes », décidées après des mois d’hésitation et de discussions infructueuses avec son homologue russe Vladimir Poutine.

« À chaque fois que je parle avec Vladimir, nous avons de bonnes conversations, mais ensuite elles ne vont nulle part », a-t-il admis, estimant qu’il n’y avait « plus d’autre choix ». Les nouvelles mesures impliquent un gel de tous les actifs américains des deux compagnies pétrolières russes et interdisent à toute entreprise américaine de commercer avec elles. L’annonce a aussitôt fait grimper les cours du pétrole de près de 3 % sur les marchés asiatiques, alimentant les craintes de nouvelles tensions sur l’offre mondiale.

De son côté, le Trésor américain a assuré être « prêt à aller plus loin si nécessaire », tandis que l’Union européenne a simultanément durci son propre régime de sanctions, ciblant notamment la « flotte fantôme » de pétroliers russes utilisée pour contourner les restrictions occidentales. Zelensky salue un « message fort » En déplacement à Bruxelles pour le sommet européen, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué ces sanctions comme « un message fort et nécessaire indiquant que l’agression ne restera pas sans réponse ».

Il a rappelé que la Russie finançait « 30 à 40 % de son effort de guerre » grâce aux revenus pétroliers, citant des estimations du président français Emmanuel Macron. Les Européens ont parallèlement annoncé un soutien financier durable à l’Ukraine, avec un plan de 140 milliards d’euros adossé aux avoirs russes immobilisés dans l’Union. Une mesure inédite qui suscite toutefois des réticences, notamment de la Belgique, où sont localisés près de 210 milliards d’euros d’actifs russes. Moscou dénonce une mesure « contre-productive » La réaction du Kremlin ne s’est pas fait attendre. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé que la Russie était désormais « immunisée » contre les sanctions occidentales.

« Notre pays a développé une immunité solide contre les restrictions occidentales et continue à développer son potentiel économique, y compris dans le domaine énergétique », a-t-elle déclaré, qualifiant les mesures américaines de « purement contre-productives ».

La Chine s’y oppose également Pékin a pour sa part exprimé son « opposition ferme » à ces sanctions unilatérales. « La Chine s’oppose de manière constante aux sanctions qui ne reposent pas sur le droit international et ne sont pas autorisées par le Conseil de sécurité de l’ONU », a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun. Premier acheteur mondial de combustibles fossiles russes, la Chine a dénoncé l’ajout à la liste noire européenne de douze entreprises chinoises accusées d’aider Moscou à contourner les sanctions.

Pékin a promis de déposer des « protestations solennelles » auprès de l’Union européenne. Malgré cette nouvelle escalade diplomatique, la Russie a poursuivi ses frappes nocturnes sur plusieurs régions ukrainiennes, faisant de nouvelles victimes civiles, selon les autorités de Kiev.

BN avec AFP

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