Sabrine Kneni : impunité et boucs émissaires, deux employés paient pour tous après l’accident d’un élève à Sidi Bou Ali

Un élève de 13 ans, Omar, est dans un état critique après être tombé d’un bus scolaire à Sidi Bou Ali, dans le gouvernorat de Sousse. L’accident, survenu lundi dernier, a provoqué une vive émotion dans la région et mis en lumière de graves manquements dans le transport scolaire.

Sabrine Kneni, élue du Conseil local de Sidi Bou Ali, est revenue vendredi 24 octobre 2025 sur l’affaire au micro de Hatem Ben Amara dans l’émission Sbah El Ward sur Jawhara FM. « Je souhaite un prompt rétablissement à Omar. Le chauffeur ainsi que le responsable de la maintenance sont actuellement en garde à vue, alors que la personne ayant autorisé la sortie de ces bus reste en liberté », a-t-elle dénoncé, soulignant « l’absurdité des faits » et le fait que « ce sont toujours les simples employés qui paient la facture de la négligence et de l’incompétence ».

Selon l’élue, le responsable de la maintenance avait mis en garde à plusieurs reprises contre l’état de 17 bus, avertissements qui ont été ignorés. La situation a conduit les habitants à bloquer la route de la zone de Menzel El Mahatta (Délégation de Sidi Bou Ali) pour protester contre la dégradation des services de transport et pour soutenir le chauffeur et le responsable de maintenance, tous deux originaires de la région. « Le blocage empêche la circulation des bus scolaires, des taxis et même du train », a précisé Sabrine Kneni.

Les habitants ont bloqué la route pour faire entendre leur voix, d’autant plus que le ministère du Transport avait désactivé les commentaires, les privant de tout moyen d’expression sur cette affaire.

De son côté, le président-directeur général de la Société de transport du sahel, Moez Lidinellah Abdessalam, a indiqué jeudi que « deux agents ont été suspendus à la suite de cet accident ». Il a ajouté qu’une équipe de l’entreprise s’était rendue sur place pour « exprimer leur soutien à la famille ».

Le père d’Omar avait indiqué que son fils se trouvait toujours en réanimation à l’hôpital Sahloul, « son état est grave après une blessure à la tête et un saignement ». Il a également dénoncé les conditions déplorables du bus : « les portes étaient défectueuses, le véhicule était surchargé et mon fils est tombé alors que le bus dépassait un ralentisseur ».

I.N.