Vendredi à 14 heures, on réalise enfin que l’affaire de Complot 1 est cousue de fil blanc — et à l’envers.
Et parce que cette hérésie devait cesser au plus vite, rendez-vous est donné aux justiciables dès le lundi suivant devant la Cour d’appel, comme pour réparer à la hâte ce filet d’injustice, parmi tant d’autres, qui dérive depuis trop longtemps dans notre pays.
Mais même si l’intention était sincère, elle arrive trop peu, trop tard.
Pendant qu’on fabrique de faux ennemis
La réalité, c’est qu’il fallait sans doute reprendre la main sur un agenda devenu incontrôlable.
Chaque séquence récente met en lumière une vérité crue : en Tunisie, certains risquent la mort simplement en respirant.
Un air que l’incompétence a rendu mortel, pendant qu’on s’occupe de faux problèmes créés de toutes pièces.
Les vrais, eux, avancent en silence. Ils se propagent, ils tuent.
Et dans cette indifférence organisée, l’injustice trouve toujours le moyen d’avoir raison.
Le banc des accusés
Sur le banc des accusés, nous ne serons pas seuls.
Il y aura l’Histoire à notre droite, la conscience à notre gauche, et l’injustice en face.
Le tout, enveloppé dans le même mot : complot.
Mais le seul complot réel est celui de ceux qui accusent.
Lundi, on ne jugera pas une affaire ; on jugera des hommes, en assassinant l’Histoire, la vérité, la morale et des destins.
Le temps comme dernier témoin
Un mariage aussi obscène — entre mensonge, haine et pouvoir — ne dure jamais bien longtemps.
Le temps finit toujours par défaire ce que la peur a bâti.
Alors calomniez, détruisez, jugez, condamnez même.
Il n’y a ni peur ni appréhension.
Car au-delà des barreaux, il nous reste une force inépuisable : notre amour chromosomique de la Tunisie, une Tunisie infiniment plus grande que ces petits hommes qui croient encore pouvoir la confisquer.










