L’activiste Ghassen Boughdiri a été arrêté samedi 25 octobre 2025. L’information a été confirmée par le militant Wael Naouar, qui a exprimé sur les réseaux sociaux sa solidarité avec le jeune homme ainsi qu’avec Khaled Hakika – arrêté le 10 octobre – visé lui aussi par un mandat à la suite d’une manifestation tenue début octobre devant l’ambassade américaine.
Wael Naouar a dénoncé une atteinte à la liberté d’expression et une injustice manifeste, rappelant que les deux jeunes avaient été interpellés pour avoir protesté contre « la participation américaine au génocide du peuple palestinien ».
« Les États-Unis participent à l’extermination de notre peuple en Palestine, et quand des jeunes manifestent contre cela, ils se retrouvent en prison », a-t-il écrit.
Cette arrestation a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, où plusieurs militants ont exprimé leur soutien aux prévenus et dénoncé une nouvelle atteinte au droit de manifester.
Une vidéo, largement relayée en ligne, montre ce qui est présenté comme l’arrestation musclée de Ghassen Boughdiri, emmené de force par les agents de sécurité à bord d’un véhicule.

M.B.Z











2 commentaires
HatemC
Je soulève un problème profond dans le rapport qu’entretient une partie de la société tunisienne avec la cause palestinienne — une confusion entre solidarité politique et identification émotionnelle absolue, voire idéologique, qui finit par brouiller toute lucidité.
lorsque des militants tunisiens parlent de « notre peuple en Palestine », ils ne décrivent plus un acte de solidarité : ils s’approprient un combat qui n’est pas le leur.
Cette phrase — « notre peuple en Palestine » — résume une dérive sémantique et symbolique.
Elle révèle une perte de repères collectifs, au lieu de se définir par leur propre lutte (économie, liberté, éducation, justice sociale), certains Tunisiens se dissolvent dans un combat extérieur.
Ce n’est pas du panafricanisme, ni de l’arabisme : c’est une dissolution identitaire
Ce que je penses de cette pseudo jeunesse désœuvrée, perdue ???????
Certains cercles de la gauche tunisienne — souvent issus du militantisme étudiant et syndical — sont restés bloqués dans une vision idéologique des années 70 : anticapitaliste, anti-occidentale, et obsédée par les causes étrangères (Palestine, Cuba, anti-impérialisme…) au détriment des enjeux nationaux concrets.
Ces « gauchistes » se veulent la conscience morale du pays, mais ils parlent souvent un langage déconnecté du quotidien : ils dénoncent le FMI, l’Europe ou les États-Unis, sans proposer de solutions concrètes à la pauvreté, à la désindustrialisation ou à la corruption locale.
Résultat : ils deviennent moralement purs mais politiquement inutiles.
Derrière ce soutien inconditionnel se cache souvent une idéologie anti-occidentale figée.
Le gauchisme tunisien n’est pas seulement un courant politique : c’est une culture de la victimisation, une résistance symbolique qui ne produit plus de résultats.
Le danger, ce n’est pas qu’ils prennent le pouvoir — ils n’en sont plus capables — mais qu’ils continuent à influencer la jeunesse, à travers le discours anti-monde, anti-modernité, anti-liberté individuelle…. Voir leur dégaine résume tout …. HC
Citoyen_H
SOYONS ADULTES ET RÉSERVÉS
Attendons voir la version des faits de la justice, car à ce jour, et je n’invente rien, tous les résidents des prisons et des lieux de garde à vue, se prétendent innocents.