La Coordination de l’action commune pour la Palestine a annoncé, ce dimanche 26 octobre 2025, la libération de son membre Ghassen Boughdiri, après plusieurs heures de détention dans des circonstances qualifiées de « floues et inquiétantes ».
Selon le communiqué publié sur la page officielle de la coordination, Ghassen Boughdiri aurait été enlevé par une partie sécuritaire vers une destination inconnue, avant d’être relâché plusieurs heures après.
L’organisation dénonce un acte « sans précédent » qu’elle juge attentatoire aux valeurs du peuple tunisien attaché à la cause palestinienne.
Toujours selon la même source, Ghassen Boughdiri a été cité à comparaître devant le tribunal de première instance de Tunis, au siège de Bab Bnet, le lundi 27 octobre 2025 à 10 heures du matin.
La coordination rappelle par ailleurs que le jeune ingénieur Khaled Haguiga demeure détenu, accusé d’ avoir manifesté son soutien à la cause palestinienne lors d’un rassemblement devant l’ambassade des États-Unis à Tunis.
Une situation que l’organisation qualifie de paradoxe flagrant, dans un contexte où les discours officiels affirment que « la normalisation avec l’ennemi sioniste est une trahison suprême », tout en poursuivant ceux qui expriment leur solidarité avec la Palestine.
La Coordination de l’action commune pour la Palestine appelle les forces vives du pays à se mobiliser pour défendre la liberté d’expression et le droit de soutenir la cause palestinienne.
Notons que l’arrestation de Ghassen Boughdiri a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, où plusieurs militants ont exprimé leur soutien au prévenu et dénoncé une nouvelle atteinte au droit de manifester.
Une vidéo, largement relayée en ligne, montre ce qui est présenté comme l’arrestation musclée du jeune homme, emmené de force par les agents de sécurité à bord d’un véhicule.
S.H












2 commentaires
HatemC
En Tunisie, le débat est mort : place au dogme palestiniste
Aujourd’hui, personne n’ose contredire les islamo-gauchistes.
Ils ont fait de la cause palestinienne un tabou sacré, un test de loyauté nationale et religieuse.
Celui qui ose poser une question, nuancer, ou simplement parler de stratégie, devient un traître, un vendu, un “pro-Israélien”.
Les médias, eux, ont abdiqué.
Plateaux verrouillés, invités choisis pour répéter le même discours, indignation collective obligatoire.
Plus de pluralité, plus de pensée critique : juste une ferveur imposée.
Le pire, c’est que cette hystérie pseudo-militante ouvre la porte au lynchage médiatique et moral — demain, peut-être physique.
La Tunisie, qui se vante d’être un pays du débat et de la liberté, ne tolère plus la nuance.
HatemC
Ces islamo-gauchistes sont devenus le vrai danger pour la Tunisie.
Pas parce qu’ils ont du pouvoir, mais parce qu’ils empêchent le pays d’en avoir.
Toujours en lutte contre “l’impérialisme”, contre “le FMI”, contre “l’Occident” — mais jamais pour quelque chose : ni pour la réforme de l’école, ni pour la compétitivité, ni pour la modernisation.
Leur révolution permanente est devenue un alibi pour l’immobilisme collectif.
Et quand ils s’approprient la cause palestinienne en criant « notre peuple à Gaza », ils montrent jusqu’où va la confusion : la Tunisie n’a même pas réussi à protéger ses propres enfants, mais se donne des causes étrangères pour oublier ses échecs.
L’islamo-gauchisme émotionnel et moralisateur ne produit plus d’idées — seulement des indignations.
Un pays ne se construit pas avec des slogans. Il se construit avec du courage, de la lucidité et des solutions