L’ancienne magistrate Kalthoum Kennou est revenue, dans une publication diffusée ce samedi 25 octobre 2025 sur les réseaux sociaux, sur le déroulement de l’audience tenue récemment au tribunal de première instance de Tunis dans l’affaire de la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi.
Kalthoum Kennou a tenu à apporter un éclairage juridique loin de toute considération politique, estimant que les interrogations soulevées par la défense de la prévenue sont fondées en droit.
« D’après la procédure, le tribunal débute toujours l’audience en précisant si l’accusé est présent en état de liberté, détenu dans le cadre de l’affaire en cours, ou détenu pour une autre affaire », a-t-elle rappelé.
Selon elle, cette distinction est essentielle, car elle détermine le statut juridique du prévenu devant la cour. Ainsi, Abir Moussi était en droit de demander des clarifications sur sa situation.
L’ancienne juge a également affirmé que la présidente du PDL avait le droit de contester la composition de la chambre criminelle, rappelant que la désignation des juges est strictement encadrée par la loi.
Elle a souligné que le tribunal est tenu de répondre aux exceptions de procédure soulevées par la défense, afin de garantir la régularité du jugement.
Enfin, Kalthoum Kennou a tenu à préciser que sa position ne relevait pas d’un soutien politique : « je défends le respect des procédures et les garanties d’un procès équitable pour tous — qu’ils me plaisent ou non, que je sois d’accord ou non avec eux sur le plan politique ou idéologique. »
S.H













Commentaire
jamel.tazarki
Pas de justice sans le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dont les membres sont élus et non pas nommés par le Président de la République.
– Le CSM garantie l’indépendance et l’impartialité de la justice, condition nécessaire à l’État de droit. En gérant la carrière des magistrats et en statuant sur leurs nominations et leur discipline, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) contribue à assurer un système judiciaire indépendant des pressions extérieures.
– Le CSM est le conseil de discipline des magistrats, ce qui lui permet de traiter / contrôler des comportements des juges et procureurs et de veiller à ce que l’institution judiciaire respecte ses devoirs de déontologie.
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– Le CSM garantit que l’égalité de tous devant la loi sera respectée, car elle repose sur l’accès à une magistrature impartiale.
– Les justiciables peuvent saisir le CSM pour dénoncer le comportement d’un magistrat, renforçant ainsi le contrôle de ses actions et sa responsabilité.
@Madame Kalthoum Kennou: Je souhaite vous voir un jour Présidente de la République Tunisienne afin de réparer tout ce que Kais Saied a entre-temps abîmé…