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France – Nouveaux détails concernant le vol spectaculaire du Louvre

Photo par STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Cette photo montre la parure de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense, exposée à la galerie d’Apollon du Louvre à Paris le 14 janvier 2020, lors de sa réouverture après dix mois de rénovation.

Par Agence France Presse

« Profil des suspects arrêtés, absence de complices au musée, matériel utilisé » : la procureure de Paris, Laure Beccuau, a livré mercredi devant la presse plusieurs détails sur le vol spectaculaire survenu au musée du Louvre le 19 octobre, tout en soulignant que l’enquête se poursuit, les bijoux et certains malfaiteurs étant toujours en fuite.

Deux suspects déjà connus de la justice

Les deux hommes arrêtés vivent à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, et sont bien connus des services de police. L’un d’eux, âgé de 34 ans et de nationalité algérienne, a été interpellé samedi à 20 heures à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour l’Algérie sans billet de retour. Sans emploi récent, il a travaillé auparavant comme rippeur ou livreur et a déjà été condamné pour vol. Son ADN a été retrouvé sur un scooter utilisé pour la fuite.

Le second suspect, âgé de 39 ans, chauffeur de taxi clandestin, a été arrêté à 20h40 près de son domicile. Il est connu pour des faits de « vols aggravés » commis en 2008 et 2014, et fait déjà l’objet d’un contrôle judiciaire dans une autre affaire de vol à la voiture-bélier. Son ADN a été relevé sur une vitrine fracturée et sur plusieurs objets abandonnés sur place.

« Des poursuites pour vol en bande organisée »

Les deux hommes ont « partiellement reconnu les faits » et ont été présentés mercredi à la justice en vue de leur mise en examen pour « vols en bande organisée », une infraction passible de quinze ans de réclusion criminelle. Ils sont également poursuivis pour « association de malfaiteurs », un délit pouvant leur valoir dix ans d’emprisonnement. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire.

Pas de complice interne au musée, selon la procureure

Contrairement « à ce qui circule dans certains médias », « rien ne permet à ce stade d’affirmer que les malfaiteurs auraient bénéficié d’une complicité au sein du musée », a précisé Mme Beccuau. Si la participation de quatre personnes est avérée, les enquêteurs n’excluent pas l’existence d’un commanditaire ou de receleurs potentiels.

Des bijoux toujours introuvables

Les bijoux dérobés ne sont « pas en notre possession », a reconnu la procureure, tout en gardant espoir de les retrouver. « Ils sont désormais invendables : quiconque les achèterait se rendrait coupable de recel. Il est encore temps de les restituer », a-t-elle averti. Seule la couronne de l’impératrice Eugénie, échappée des mains des voleurs lors de leur fuite, a pu être récupérée. Mais selon la direction du Louvre, « il serait délicat de la restaurer ».

Un casse minutieusement préparé

Le camion nacelle utilisé pour pénétrer dans la galerie d’Apollon avait été volé le 10 octobre à Louvres (Val-d’Oise), sous prétexte d’un déménagement. Les malfaiteurs ont ensuite tenté, sans succès, de l’incendier après leur fuite.

D’après la vidéo-surveillance, les quatre complices se sont retrouvés à un point de rendez-vous avant de se rendre au musée. Deux d’entre eux, « vêtus de gilets jaunes pour se faire passer pour des ouvriers », ont utilisé la nacelle pour atteindre les fenêtres de la galerie. À 09h34, ils ont brisé la vitre, découpé les vitrines à la disqueuse et se sont emparés des bijoux à 09h38. L’opération n’a duré que huit minutes avant leur fuite sur deux scooters.


© Agence France Presse

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