Le député Jalel Khodmi, membre de la Commission des droits et libertés, est revenu, vendredi 31 octobre 2025, sur les ondes de Jawhara FM, sur la proposition de loi relative aux dispositions exceptionnelles pour le recrutement des diplômés chômeurs de longue durée, dont la séance plénière est programmée pour le 16 décembre 2025. Il a apporté des précisions sur le contenu du texte et les conditions de son application, tout en insistant sur la nécessité d’un dispositif réaliste et exécutable.
Il a rappelé que le texte, déposé à l’Assemblée depuis 2023, vise à réparer une injustice subie par des milliers de diplômés restés sans emploi depuis des années. Le député a tenu à préciser que, contrairement à ce qui se dit, le président du Parlement n’a pas bloqué l’initiative, soulignant que la coordination avec le gouvernement se poursuit afin de garantir une loi applicable sur le terrain. « Le président de l’ARP l’a bien exprimé aux concernés, nous ne voulons pas d’une loi symbolique ou d’illusions. Nous voulons un texte exécutable, avec des crédits disponibles et un dispositif clair », a déclaré Jalel Khodmi, ajoutant que le gouvernement a demandé un délai supplémentaire pour finaliser les statistiques et le rapport complémentaire qui accompagneront la loi lors de son passage en plénière.
Le député a détaillé les principaux critères d’éligibilité : être âgé d’au moins quarante ans, avoir dix ans de chômage ou plus, un seul individu par famille et présenter une situation sociale difficile. Le recrutement se fera sur trois ans, en trois vagues successives, selon une procédure qui reste à préciser. Parmi les conditions secondaires figurent l’inscription continue à l’agence de l’emploi, l’affiliation à un régime de sécurité sociale, l’absence de prêt supérieur à quarante mille dinars et la non-possession d’un numéro fiscal l’année précédente. « Certains de ces diplômés sont décédés avant de voir leur situation se régulariser. Il est temps d’agir mais plusieurs déclarations sont erronées et issues de lectures politiques », a-t-il plaidé.
Jalel Khodmi a par ailleurs rappelé que la ministre des Finances a annoncé, lors du débat budgétaire, l’ouverture de 22.523 nouveaux postes dans la fonction publique, dont une partie sera réservée aux titulaires de diplômes universitaires. « C’est une excellente nouvelle pour ces jeunes et moins jeunes, une bouffée d’espoir après des années d’attente », a-t-il conclu, appelant à une adoption rapide du texte et à la mise en place de mesures concrètes pour l’ensemble des diplômés au chômage.
L’Assemblée des représentants du peuple tiendra, le 16 décembre 2025, une séance plénière consacrée à ce texte, après plusieurs mois de reports et de blocages. L’annonce de cette date avait été saluée par le député Ali Zaghdoud, l’un des initiateurs de la proposition, qui y voit une avancée majeure pour ces diplômés. D’autres élus, comme Mohamed Ali, ont en revanche dénoncé la lenteur du processus et le double discours du pouvoir entre slogans de justice sociale et pratiques d’exclusion. Jalel Khodmi, lui, a insisté sur la volonté du Parlement d’aboutir à une loi concrète, porteuse d’espoir et de solutions durables.
M.B.Z













Commentaire
HatemC
Je touche à une contradiction profonde : une mesure présentée comme sociale mais qui, en réalité, freine tout développement structurel.
Le député Jalel Khodmi défend la loi sur le recrutement exceptionnel des diplômés chômeurs de plus de quarante ans, au nom d’une “injustice” à réparer.
Mais de quelle injustice parle-t-on vraiment ?
Ces diplômés ont choisi des filières sans débouchés, se sont déconnectés du marché du travail, et aujourd’hui on voudrait faire porter le poids de leurs erreurs sur toute la collectivité.
Ce projet n’est pas une réparation, c’est une régression.
Il envoie un message désastreux :
« Peu importe vos choix, vos efforts ou vos compétences, l’État finira par vous recruter. »
Comment un pays peut-il se développer avec une telle promesse d’assistanat ?
Au lieu de réformer la formation, de stimuler l’innovation et de valoriser le travail productif, on gonfle encore la fonction publique.
Résultat : plus de fonctionnaires, moins d’avenir.
FOUTU PAYS DE M….