La présidente de la Chambre nationale des producteurs d’olives, Najah Saidi Hamed, a déploré, jeudi 30 octobre 2025, sur les ondes de Mosaïque FM, la perte de compétitivité de l’huile d’olive tunisienne sur le marché américain, conséquence directe de la hausse des droits de douane imposés par Washington.
« Ces dernières années, nous nous sommes tournés vers le marché américain, qui s’est révélé prometteur. Nous avons exporté d’importantes quantités au cours des années précédentes, avec un taux d’imposition de 0 %. Cependant, nous n’avons pas su tirer pleinement profit de cette opportunité », a-t-elle expliqué. Elle a souligné que le marché mondial de l’huile d’olive est désormais soumis à des fluctuations importantes, influencées par les décisions politiques et le contexte géopolitique.
Selon Najah Saidi Hamed, les nouvelles conditions imposées par les États-Unis ont radicalement changé la donne : « Aujourd’hui, une taxe de 25 % est appliquée sur l’huile d’olive tunisienne, contre seulement 10 % pour le Maroc. Cette inégalité rend le marché américain non rentable pour nos producteurs et nous devons l’abandonner pour le moment ».
La responsable a estimé que cette décision constitue un sérieux revers pour les exportateurs tunisiens, qui devront se repositionner sur d’autres marchés plus équitables.
Dans ce contexte, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, a récemment réaffirmé l’importance stratégique du secteur oléicole pour l’économie nationale. Lors d’un conseil ministériel restreint tenu le 25 octobre 2025, elle a rappelé que l’huile d’olive représente un pilier essentiel des exportations tunisiennes et une source de revenus vitale pour des milliers de familles rurales.
Le gouvernement a, à cet effet, annoncé une série de mesures destinées à garantir la réussite de la campagne 2025-2026 : soutien aux petits exploitants, facilitation de l’accès aux crédits, renforcement du stockage et de la qualité du produit, ainsi qu’une stratégie d’ouverture vers de nouveaux marchés, notamment en Amérique latine et en Asie.
Ces efforts s’inscrivent dans une volonté de consolider la place de la Tunisie parmi les principaux producteurs mondiaux d’huile d’olive, tout en assurant une meilleure valorisation du produit sur les marchés internationaux.
M.B.Z












2 commentaires
Nabil guettiti
Desxresponsabkes sans strategie clair . Ol fait bannir l’exportation sans emballage de k’huile tunisienne. Arreter le subvention de l’huile vegetale qui est quasi inexistante sur le marché . Subventionner les agriculteur et le consommateur avec les fonds destinés aux subventions. Enfin trouver dea nouveux marchés notament asiatique .
HatemC
L’intervention de Najah Saidi Hamed illustre parfaitement le manque de stratégie géo-économique tunisienne.
Les exportateurs ont cru que la conjoncture favorable durerait éternellement — zéro taxe, forte demande, rareté espagnole — sans jamais consolider leurs positions par l’innovation, le branding ou la diplomatie économique.
Résultat : le Maroc, plus agile et politiquement connecté (Accords d’Abraham, lobbying américain et israélien), récolte les avantages.
Ce n’est pas seulement une question de fiscalité, mais de positionnement géopolitique et industriel : les États-Unis récompenseront toujours les pays alignés sur leurs intérêts stratégiques.
Face à cela, la Tunisie réagit encore avec la mentalité du commerce de rente, pas celle d’une puissance agroalimentaire.
L’huile d’olive tunisienne ne souffre pas d’un manque de qualité, mais d’un manque de stratégie, d’image et de courage politique.
Les Tunisiens sont devenus champions du monde de la victimisation.
Toujours une excuse, jamais une stratégie.
On accuse l’autre, le monde, la conjoncture — tout sauf nous-mêmes.
Pendant qu’on pleure nos défaites, d’autres bâtissent leurs succès.
La dignité, ce n’est pas de se plaindre : c’est d’agir.
Moins de lamentations, plus de transformation.
Votre psychorigide de président mène le pays droit en enfer.
Zéro pointé en diplomatie, zéro vision, zéro écoute.
Panarabiste d’un autre siècle, nostalgique d’un monde disparu.
Ce n’est pas un homme d’État, Pendant qu’il ressasse le passé, le monde avance sans nous.
La Tunisie n’a pas besoin d’un prophète, mais d’un bâtisseur.