L’État tunisien continuera, en 2026, à appuyer les petites et moyennes entreprises (PME) afin de stimuler l’investissement, de faciliter l’accès au financement et d’assurer la pérennité de leurs activités, tout en renforçant leur rôle dans la création d’emplois et de richesse, selon le projet de budget économique 2026.
Dans ce cadre, il est prévu la mise en place de nouvelles lignes de crédit destinées à couvrir les besoins de gestion et d’exploitation des entreprises, ainsi qu’à soutenir leur autofinancement.
Par ailleurs, les autorités envisagent de réactiver la mesure relative à la prise en charge par l’État de l’écart entre le taux d’intérêt appliqué sur les prêts d’investissement et le taux du marché monétaire, dans la limite de trois points de pourcentage. Cette mesure concernera les investissements réalisés en 2026 et 2027.
En 2025, plusieurs dispositifs avaient déjà été mis en place pour accorder des prêts à des conditions avantageuses aux PME et aux start-ups, que ce soit pour financer leurs investissements, leurs besoins d’exploitation ou pour renforcer leurs fonds propres.
Le document gouvernemental indique également qu’un progrès notable a été enregistré dans la préparation de la stratégie nationale de promotion des PME, dont la mise en œuvre est prévue dès le début de 2026. Cette stratégie vise notamment à améliorer la liquidité des entreprises et à diversifier les sources de financement, directes ou indirectes.
Selon la même source, les principales mesures porteront sur la modernisation du cadre législatif et réglementaire, afin de l’adapter aux exigences du marché et aux standards internationaux, ainsi que sur la diversification des instruments financiers pour mieux répondre aux besoins réels des PME.
Le gouvernement prévoit également d’avancer dans la réforme du système de garantie, afin d’encourager les banques et les structures d’investissement en capital-développement à s’engager davantage dans le financement des entreprises.
En 2025, un nouveau mécanisme de garantie a été instauré pour les financements accordés aux PME dans le cadre des programmes de restructuration financière.
Les autorités ont aussi décidé d’exonérer ces entreprises — celles endettées envers la banque de financement des PME — du paiement total ou partiel des pénalités de retard, tout en leur permettant de rééchelonner le remboursement du capital et des intérêts sur une période maximale de dix ans.
Enfin, les revenus et bénéfices réinvestis via des opérations de financement participatif pourront être déduits intégralement du revenu ou du bénéfice imposable, une mesure destinée à encourager les investissements productifs.
S.H










