Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux mardi 4 novembre 2025, Ezzeddine Hazgui, père de Jaouhar Ben Mbarek, lance un appel poignant et tient les autorités pour responsables de la dégradation de l’état de santé de son fils.
Ezzeddine Hazgui assure qu’il a quitté la prison de Belli après avoir tenté — sans succès — de convaincre son fils de rompre sa grève de la faim. Il affirme que l’état de son fils est « grave » et accuse le pouvoir d’avoir fabriqué des accusations à son encontre.
« Ils ont inventé des charges contre mon fils », dit-il, estimant que « la décision vient de Kaïs Saïed » tout en dénonçant l’instrumentalisation de la justice.
Ezzeddine Hazgui décrit les trois ans d’incarcération qu’il juge « injuste » et « basée sur le mensonge ». Il affirme que son fils combat « pour les libertés » et qu’il a choisi la grève par conviction : « Il ne veut pas mourir silencieusement… il veut que l’on paie le prix de sa mort ».
Allant plus loin, Ezzeddine Hazgui appelle la communauté internationale à intervenir et à se mobiliser pour dénoncer ce qu’il décrit comme une « conspiration » dirigée contre l’opposition et l’indépendance du pouvoir judiciaire. Il réclame que la vérité soit révélée à travers un « procès mondial » et met en garde contre les dérives d’une politique qu’il considère comme répressive et fondée sur la peur.
Plus tôt dans la journée, l’avocat Samir Dilou a tiré la sonnette d’alarme au sujet de Jaouhar Ben Mbarek, qu’il décrit comme étant « sur le point de mourir » après une longue grève de la faim. Selon Samir Dilou, la tentative de le convaincre de reprendre le minimum nécessaire pour préserver sa santé a échoué. À sa sortie de la prison de Belli, Samir Dilou raconte une scène empreinte d’inquiétude et d’impuissance. Il affirme avoir mené « une heure de tentatives désespérées » pour persuader Jaouhar Ben Mbarek de prendre au moins « le strict minimum » qui pourrait éviter l’effondrement total de son organisme — en vain.
S.H











