Tunis, Alger et Le Caire disent rejeter les ingérences étrangères en Libye

La Tunisie a participé, jeudi 6 novembre 2025 à Alger, à une réunion ministérielle consacrée à la situation en Libye, aux côtés de l’Algérie et de l’Égypte, dans le cadre du mécanisme tripartite des pays voisins. Selon le communiqué final du ministère algérien des Affaires étrangères, publié à l’issue de la rencontre, les trois pays ont réaffirmé leur engagement à soutenir une issue politique libyenne sous l’égide des Nations unies.

Les ministres ont souligné que la solution à la crise doit être « libyenne-libyenne », affirmant que l’avenir du pays ne peut être déterminé que par les Libyens eux-mêmes, dans le respect de l’unité territoriale, de l’indépendance et des institutions de l’État. Ils ont rappelé que l’objectif demeure la reprise d’un processus politique inclusif, fondé sur la feuille de route des Nations unies.

Les trois pays ont appelé l’ensemble des acteurs libyens à s’engager sérieusement dans le dialogue, à privilégier l’intérêt national et à dépasser les blocages actuels qui retardent l’organisation d’élections présidentielle et législatives simultanées. Celles-ci sont considérées comme une étape nécessaire pour clore une décennie de divisions et de transitions suspendues.

Le communiqué insiste également sur l’importance d’une réconciliation nationale intégrale, incluant toutes les composantes du peuple libyen. Les ministres ont noté que la sécurité et le développement sont indissociables, estimant que la reconstruction institutionnelle et la relance économique doivent avancer de manière coordonnée pour garantir une stabilité durable.

La Tunisie, l’Algérie et l’Égypte ont par ailleurs réaffirmé leur opposition à toute ingérence étrangère dans les affaires libyennes, qu’ils jugent responsable de l’aggravation et de la prolongation de la crise. Ils ont appelé au retrait de tous les mercenaires et combattants étrangers, à la consolidation du cessez-le-feu, et à la poursuite des travaux de la commission militaire conjointe pour réunifier les forces de sécurité et les institutions militaires libyennes.

Les trois capitales ont enfin souligné la nécessité de maintenir une coordination étroite avec les Nations unies, la Ligue arabe et l’Union africaine pour toute initiative politique liée à la Libye. Elles ont réaffirmé leur volonté de continuer à accompagner le peuple libyen dans ses aspirations à la stabilité, à la sécurité et au développement.

Selon le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, la prochaine réunion du mécanisme tripartite se tiendra en Tunisie, à une date qui sera fixée ultérieurement par voie diplomatique.

M.B.Z