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Yassine Mami alerte sur les postes diplomatiques vacants et la paralysie de plusieurs dossiers

Par Myriam Ben Zineb

Lors de la plénière consacrée à l’examen du budget de la présidence de la République, le député du bloc national indépendant, Yassine Mami, a interpellé les représentants de la présidence sur plusieurs dossiers jugés prioritaires, notamment celui des nominations diplomatiques.

Le député a rappelé que près de quarante ambassades et consulats tunisiens à l’étranger sont actuellement vacants, parfois depuis plus de deux ans. « Est-il raisonnable qu’en 2025, nous ayons environ quarante postes diplomatiques et consulaires vacants ? », a-t-il dénoncé, en citant notamment les ambassades de Washington, Alger, Moscou, Rome, Riyad, Abou Dhabi, Bamako, Brasilia, ainsi que le consulat général de Tunisie en France.

Selon lui, cette situation touche directement les Tunisiens de l’étranger. « Notre communauté à l’étranger est une immense richesse humaine et nationale. Comment prétendre l’accompagner et la protéger si nos représentations diplomatiques ne sont pas opérationnelles ? » a-t-il insisté. Il a rappelé que la diaspora « sauve régulièrement l’économie nationale grâce à ses transferts », tout en regrettant que « les services les plus élémentaires ne soient pas assurés ».

Yassine Mami a également critiqué l’absence de vision claire en matière de diplomatie économique. « Il n’existe aucune stratégie définie pour le rôle de nos ambassades. Nos représentations doivent servir les intérêts de la Tunisie, attirer les investissements, promouvoir la destination touristique, défendre nos positions. »

Le député est ensuite revenu sur le dossier de la réconciliation pénale, affirmant que la loi adoptée reste sans application : « Est-il normal qu’une loi votée ne soit pas appliquée ? Ce dossier pourrait apporter des ressources importantes à l’État et nous continuons pourtant à nous endetter. »

Il a, par ailleurs, souligné le blocage dans la mise en place de la Cour constitutionnelle, pourtant prévue par la Constitution du 25 juillet : « La Cour constitutionnelle existe dans le texte, mais pas dans la réalité. Qu’est-ce qui empêche sa mise en place ? Nous avons besoin de signaux d’apaisement institutionnel. »

Enfin, Yassine Mami a évoqué la situation des propriétaires de terrains situés autour du palais présidentiel de Hammamet, empêchés depuis des années d’exploiter leurs biens : « Certaines familles ne peuvent ni cultiver, ni construire, ni vendre. Leur seul tort est de posséder des terres proches du palais. Beaucoup sont dans la précarité alors qu’ils disposent d’un patrimoine auquel ils n’ont pas accès. »

Le député a conclu en appelant à un traitement rapide et concret des dossiers soulevés : « Nous voulons que notre pays réussisse. Ce que nous décrivons, c’est la réalité. Nous ne voulons pas nous contenter, chaque année, de répéter les mêmes constats. »

M.B.Z

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