Le président de l’Ordre régional des avocats de Tunis, Laâroussi Zguir, est revenu, vendredi 14 novembre 2025, sur les circonstances tragiques du décès de l’avocat Karim Kraznadji, un événement qui a profondément bouleversé le corps judiciaire tunisien.
Le drame s’est produit dans la matinée du jeudi 13 novembre, à 11h35, au cœur même du palais de justice de Tunis. Me Kraznadji se trouvait dans le hall du tribunal, un lieu qu’il fréquentait quotidiennement et où il exerçait sa mission avec constance et dignité.
C’est là, dans cet espace symbolique de la défense des droits, qu’il s’est soudainement effondré, terrassé par un arrêt cardiaque fulgurant, selon les précisions apportées par Me Zguir dans son intervention dans l’émission Sbeh Ennes de Jihene Miled sur Mosaïque FM.
Il a ajouté que la communauté juridique tunisienne était sous le choc notant que le défunt était un homme affable, toujours prêt à aider, toujours mesuré.
Il a également tenu à saluer le geste des magistrats qui, dès l’annonce du drame, ont suspendu l’ensemble des audiences en signe de respect et de recueillement. Une décision qui témoigne de l’estime dont jouissait le défunt et du sentiment de perte partagé au-delà des clivages professionnels.
Mais derrière l’émotion, Me Zguir a souligné une réalité préoccupante : les conditions éprouvantes dans lesquelles travaillent les avocats et les juges.
Il a évoqué la tension quotidienne, le stress permanent, et les difficultés structurelles qui, selon lui, pèsent lourdement sur la santé physique et mentale de ceux qui font vivre la justice.
N.J










