Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Samir Cheffi, a souligné la nécessité d’approfondir la démocratie interne et de renforcer la transparence pour que l’Union conserve son identité et son indépendance décisionnelle, mettant en garde contre toute tentative de mainmise sur la Centrale syndicale.
Selon l’organe de presse de l’organisation, le syndicaliste s’exprimait à l’occasion de l’inauguration de l’université syndicale dédiée aux femmes et aux jeunes travailleurs, vendredi 14 novembre 2025 à Tabarka.
Dans son discours d’ouverture, Samir Cheffi a évoqué les défis actuels de l’organisation et du pays, notant que l’UGTT a été momentanément affaiblie, mais qu’elle ne mourra pas. Elle restera capable de renaître de ses cendres, tel le phénix, a-t-il affirmé, rappelant que le syndicat a payé un lourd tribut pour défendre la dignité des citoyens et de la patrie.
Il a, dans ce sens, mis en garde contre toute tentative d’ingérence dans les affaires de l’organisation, assurant que toute tentative de mainmise sur le syndicat sera vouée à l’échec.
Alerte sur les décisions unilatérales du ministère
Concernant les relations avec le ministère des Affaires sociales, le syndicaliste a dénoncé des décisions récentes, notamment la fixation des augmentations salariales et des pensions par décret, qu’il considère comme une atteinte au dialogue social.
Il a rappelé que les travailleurs n’ont pas besoin d’être flattés, mais que leurs droits, notamment l’augmentation des salaires, doivent être respectés.
Un appel à l’unité et à la résilience syndicale
Le secrétaire général adjoint a conclu en appelant les syndicalistes à garder la tête haute, soulignant que l’UGTT restera vivante tant que l’esprit de lutte et les valeurs du mouvement syndical.
L’UGTT prise pour cible dans une offensive politique coordonnée
Le pouvoir accentue ses attaques contre l’UGTT à travers une campagne de diffamation menée par des figures proches de Carthage, dont Le chroniqueur Riadh Jrad qui accuse la centrale de corruption sans fournir de preuves. Cette offensive survient dans un contexte tendu, marqué par une grève générale très suivie la semaine dernière dans le secteur bancaire et financier.
Face à la montée des critiques sur la gestion économique et sociale du pays, le régime semble chercher à fabriquer un ennemi intérieur pour détourner l’opinion, ciblant l’UGTT comme responsable supposée de dysfonctionnements nationaux.
Cette stratégie s’inscrit dans une rupture progressive du dialogue social, amorcée depuis la suspension brutale des négociations en août et confirmée par la décision unilatérale d’imposer les augmentations salariales dans la loi de finances 2026.
Les récentes mobilisations massives à Gabès, où l’empreinte organisationnelle de l’UGTT était perceptible, ont accentué l’inquiétude du pouvoir face à la capacité de la centrale à fédérer la rue.
Dernier contre-pouvoir encore debout, l’UGTT devient ainsi une cible politique centrale dans un paysage institutionnel affaibli. Ce bras de fer dépasse le cadre syndical : il touche à l’équilibre démocratique du pays, où la centrale demeure l’un des rares acteurs capables de limiter l’autoritarisme grandissant du régime.
N.J












Commentaire
ZARZOUMIA
si cheffi , que vous arrive t’il ? vous avez peut être senti que le vent commence à tourner et in control et audit d’ampleur seront bient effectués .