Gabès : nouveaux cas d’asphyxie parmi des élèves 

La ville de Gabès a été de nouveau touchée, vendredi 14 novembre 2025, par un incident environnemental inquiétant : plusieurs élèves de l’école primaire de la rue El Ouaha ont été victimes de cas d’asphyxie provoqués, selon les premières constatations, par les gaz toxiques du Groupe chimique. 

Cet épisode s’ajoute à une série d’incidents similaires survenus ces dernières années dans la région, ravivant les inquiétudes des familles et des acteurs de la société civile quant aux dangers d’une pollution persistante.

Selon des sources locales, les élèves ont commencé à ressentir des difficultés respiratoires, des vertiges et des nausées peu après le début des cours. L’administration de l’école a immédiatement alerté les autorités sanitaires et sécuritaires, entraînant l’évacuation des salles de classe et la prise en charge médicale des enfants affectés.

Cet incident intervient alors que le procès contre le Groupe chimique est en cours. Les plaignants – habitants, associations et avocats – ont saisi le tribunal en référé pour demander la suspension immédiate de certaines unités industrielles jugées responsables de graves nuisances. Leur dossier repose sur des centaines de certificats médicaux attestant d’asphyxies, de troubles respiratoires, voire de paralysies chez des personnes  exposés aux émanations toxiques.  

Les usines du GCT sont accusées de rejeter des résidus (notamment phos­pho­gypse) dans l’air, la mer et les sols de la région, provoquant la dégradation de l’oasis côtière et une crise de santé publique. 

Une forte mobilisation citoyenne accompagne cette procédure : manifestations, grèves et pressions sur les autorités pour une réponse radicale.  Le dossier met en lumière le dilemme entre l’activité économique de transformation du phosphate et le respect du droit à un environnement sain et à la santé pour tous.

N.J