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Nouveau report du procès en appel dans l’affaire de « complot contre la sûreté de l’État »

Par Nadya Jennene

Le procès en appel dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État a une nouvelle fois été reporté au 27 novembre 2025.

L’audience, qui survient après plusieurs alertes de la défense concernant des irrégularités de procédure ainsi que des demandes répétées pour que les accusés soient présents physiquement, a été marquée par plusieurs éléments notables ayant suscité de nombreuses interrogations.

Fait exceptionnel, journalistes et représentants diplomatiques avaient été autorisés à assister à la séance, rompant avec des mois de restrictions strictes autour de ce dossier sensible.

Dès l’ouverture, les détenus ont refusé de comparaître à distance. La défense a immédiatement demandé qu’il soit consigné que Jaouhar Ben Mbarek était hospitalisé, et non absent ou « refusant » de comparaître, contestant ainsi la version fournie par l’administration pénitentiaire.

La séance a également été le théâtre d’une demande de récusation du président, déposée par Me Samia Abbou, qui a évoqué des soupçons pesant sur le magistrat ainsi qu’une possible implication de la ministre de la Justice dans sa désignation. Le juge a indiqué ne pas être habilité à statuer sur une telle requête.

La contestation du procès à distance est restée un point central, les avocats estimant qu’il ne garantit pas les conditions minimales d’un procès équitable. Les familles dénoncent, pour leur part, une volonté d’éloigner les accusés de l’espace public.

N.J

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2 commentaires

  1. HatemC

    17 novembre 2025 | 18h43

    Attention au piège mortel que prépare le régime

    Les reports d’audience pour cause de maladie, de grève de la faim ou par refus de comparution sont compréhensibles.
    Ils relèvent même d’un acte de dignité : refuser la mascarade d’un procès téléguidé.

    Mais il faut dire la vérité, le régime transforme ces absences en arme contre les détenus eux-mêmes.
    D’un côté, il utilise les reports comme prétexte pour retarder indéfiniment le procès et éviter d’exposer la vacuité du dossier.
    De l’autre, il se prépare à retourner toute tragédie contre les prisonniers :
    – Si un gréviste de la faim s’effondre,
    – si un malade se dégrade,
    – si un décès survient…

    Le pouvoir dira que les opposants sont responsables de leur propre sort.
    Il prétendra que les retards viennent de leurs “absences”, pas de son acharnement.
    Il se dédouanera d’avance en accusant les victimes d’avoir “refusé d’être jugées”.

    C’est un piège politique redoutable :
    LAISSER POURRIR LES COPRS POUR POURRIR LE DOSSIER

    La présence physique n’est pas une reddition : C’EST LA SEULE MANIERE DE METTRE LE POUVOIR FACE A SA PROPRE INJUSTICE …HC

  2. HatemC

    17 novembre 2025 | 15h32

    Un élément crucial passe inaperçu dans le débat : tant que les prévenus refusent — ou ne peuvent pas — assister à l’audience, le pouvoir a une excuse parfaite pour repousser indéfiniment le procès.

    C’est exactement ce que cherche un régime qui n’a ni preuves solides, ni dossier cohérent, ni stratégie juridique.
    En refusant la comparution à distance — ce qui est légitime — mais sans obtenir la comparution physique, les détenus restent prisonniers d’un piège procédural que le régime exploite pour gagner du temps et entretenir la confusion … peut etre que j’ai raté un épisode … HC