La séance plénière consacrée, ce lundi 17 novembre 2025, à l’examen du budget du ministère des Transports a été marquée par de vives tensions au sein de l’hémicycle. Plusieurs députés ont exprimé leur mécontentement, estimant que le ministre n’avait pas répondu aux questions qui lui avaient été adressées.
L’irritation s’est accentuée lorsque le ministre, à la fin de son intervention, a assuré avoir « tout noté » et promis de répondre « question par question ». Une déclaration qui n’a cependant pas suffi à calmer les esprits. Les élus ont poursuivi leurs protestations, jugeant ses réponses insuffisantes, voire inexistantes sur certains dossiers sensibles du secteur.
Face à la montée du brouhaha, le président du Parlement, Brahim Bouderbala, est intervenu pour appeler les députés au calme. S’adressant au ministre, il a souligné que cette situation révélait la nécessité d’organiser des séances d’audition plus régulières afin de permettre aux membres du gouvernement de répondre de manière plus approfondie aux interrogations des élus.
Cependant, la tension n’est pas retombée. Devant l’escalade des protestations et l’impossibilité de poursuivre les travaux dans des conditions normales, Brahim Bouderbala a été contraint de lever la séance dans la précipitation.
Deux séances levées en deux jours
Cet incident n’est pas isolé. La veille déjà, la plénière consacrée au ministère de l’Équipement avait été le théâtre de perturbations similaires. Le président de la Commission des finances, Abdeljalil Heni, avait indiqué que plusieurs députés avaient protesté contre l’absence de réponses du ministre, lequel avait fini par quitter la salle avant la fin des échanges. Là encore, le président du Parlement avait dû lever la séance pour rétablir l’ordre.
La répétition de ces scènes témoigne du climat tendu qui entoure actuellement les discussions budgétaires au sein du Parlement, et pose la question de la coordination entre le gouvernement et les députés dans le cadre de ce cycle d’auditions.
S.H
