La secrétaire générale adjointe de la Fédération de l’enseignement supérieur, Jouda Dahmane, a annoncé, mardi 18 novembre 2025, le boycott les examens.
Invitée de l’émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, elle a expliqué au micro de Hatem Ben Amara que cette action de protestation s’inscrivait dans la continuité de la mobilisation des enseignants face aux « dépassements » du ministère de l’Éducation et aux injustices qu’ils estiment subir.
« Tous les acteurs du secteur le disent : nous en avons assez ! Basta ! La situation ne cesse de se détériorer », a-t-elle déploré, rappelant que l’éducation nationale souffre d’un manque criant d’enseignants et de surveillants, auquel s’ajoute une recrudescence inquiétante de la violence en milieu scolaire.
Elle a souligné que le corps enseignant avait patiemment attendu, depuis 2023, l’application de l’accord conclu cette année-là, avant de devoir à nouveau entrer en lutte pour en obtenir la mise en œuvre, le ministère revenant, selon elle, sur ses engagements.
Dans ce contexte, les enseignants avaient d’abord observé une grève, puis un mouvement de protestation de deux heures. Le ministère y a répondu par des retenues sur salaires, une décision jugée arbitraire par la Fédération.
Selon Jouda Dahmane, les coupes salariales ont touché l’ensemble des enseignants, sans distinction : « Certains ont assuré leurs cours le matin entre 8h et 10h, ont participé à la protestation, puis ont repris leurs classes l’après-midi. Malgré cela, on leur a retiré une journée entière de salaire. Pour certains, c’était même leur journée de formation. »
Le boycott concerne, selon la syndicaliste, tant la session de contrôle que la session de synthèse.
N.J
