Marche du 22 novembre : le collectif Soumoud appelle à l’unité nationale

Le coordinateur du collectif Soumoud, Houssem Hammi, a confirmé jeudi 20 novembre 2025 la participation de son mouvement à la manifestation prévue le 22 novembre à la place des Droits de l’Homme à Tunis.

Invité sur le plateau de l’émission Houna Tounes sur Diwan FM, il a rappelé que cette manifestation est organisée à l’initiative spontanée de la famille de l’avocat Ahmed Souab, actuellement détenu, espérant qu’elle se transforme en un espace de convergence pour les défenseurs des droits et libertés.

Houssem Hammi a précisé qu’un code vestimentaire symbolique — des tee-shirts noirs — avait été fixé afin d’unifier l’apparence des participants et de souligner le caractère solennel de la marche. 

En revanche, il a insisté sur l’interdiction de tout slogan partisan, de toute bannière politique ou de toute photo de prisonniers d’opinion. « Nous voulons des slogans exclusivement nationalistes et patriotiques, des messages qui expriment notre refus de l’injustice et notre attachement aux droits et libertés fondamentaux », a-t-il déclaré.

Le coordinateur a également tenu à rappeler la portée citoyenne de cette mobilisation, insistant sur le besoin pressant d’un État de droit effectif en Tunisie : « Nous voulons vivre dans un pays où nos droits sont garantis, où prévaut une véritable sécurité juridique, afin que la justice puisse appliquer la loi sans aucune politisation ni pression de l’exécutif ».

Selon lui, la marche du 22 novembre ne doit en aucun cas être perçue comme un rassemblement identitaire ou exclusif, mais comme une démarche collective et nationale. « Cette marche est ouverte à tous ceux qui épousent nos revendications. Toute personne qui se reconnaît dans le combat pour les droits et libertés », a-t-il assuré.

Dans un contexte marqué par la multiplication des arrestations de militants, d’avocats et de personnalités publiques, le coordinateur du collectif Soumoud dit vouloir voir cette mobilisation se transformer en un « moment d’unité nationale » et une démonstration de la capacité de la société tunisienne à se rassembler au-delà des divergences partisanes pour défendre les libertés. 

N.J