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Sous OQTF, risquant l’expulsion : le réalisateur tunisien Nader Ayache en grève de la faim à Paris

Par Raouf Ben Hédi

Selon un reportage diffusé mercredi 19 novembre 2025 par France 3, le réalisateur tunisien et doctorant en cinéma Nader Ayache, 35 ans, est en grève de la faim depuis le 8 novembre pour dénoncer sa situation administrative en France.

Installé sous une tente de fortune devant le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) à Paris, il dit avoir engagé cette démarche comme « dernier recours » pour obtenir un titre de séjour, après dix ans en France et des années de démarches restées sans réponse favorable.

« Je sens des douleurs dans le corps mais moralement, ça va bien », confie-t-il. Entouré de proches, d’amis, de collègues, il affirme s’accrocher grâce à cette solidarité : « Ce n’est pas la nourriture du ventre en ce moment mais celle du cœur ».

Dix ans d’études, de films… et de précarité administrative

Arrivé en 2015 pour poursuivre ses études universitaires, Nader Ayache prépare aujourd’hui la soutenance de sa thèse de doctorat, prévue début 2026. Durant cette décennie, il a réalisé plusieurs films, dont La Renaissance, sélectionné aux César 2025 dans la catégorie court-métrage documentaire.

Mais derrière ce parcours académique et artistique reconnu, sa situation administrative s’est dégradée. En 2019, il a reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) ainsi qu’une Interdiction de Retour (IRTF). Depuis, il vit sans titre de séjour, ne peut plus travailler et dit avoir sombré dans une grande précarité.

« Il y a un rouage dans le système qui ne fonctionne pas. La préfecture est-elle devenue une fabrique de sans-papiers ? », interroge-t-il.

Des recours épuisés et un nouvel affrontement juridique en vue

Toujours selon France 3, Nader Ayache affirme avoir utilisé « tous les moyens légaux » : courriers à la préfecture, preuves de sérieux dans ses études, dossiers successifs déposés devant la préfecture, le tribunal administratif puis la cour administrative d’appel de Versailles. Tous ont été rejetés, le dernier refus datant du 6 novembre 2025.

Il prévoit désormais de contester cette décision devant le Conseil d’État — une procédure qui pourrait prendre jusqu’à dix-huit mois — tout en déposant une demande d’admission exceptionnelle au séjour (AES). En cas de rejet, une nouvelle OQTF serait automatiquement émise, potentiellement plus sévère encore : elle lui interdirait toute nouvelle démarche administrative pendant trois ans.

Une démarche qui dépasse sa propre histoire

Pour le réalisateur, sa grève de la faim n’est pas seulement un acte personnel mais une dénonciation des conditions d’accueil réservées aux étrangers en France : files d’attente interminables devant les préfectures, délais souvent ingérables, procédures opaques.

« Je fais un cinéma qui parle des conditions des exilés, des immigrés, des étrangers en France… Alors forcément il y a un aspect politique. »

Il revendique avant tout « la liberté de circuler, de travailler, de respirer, de vivre ». Être expulsé signifierait « un deuxième exil », loin de son épouse, de sa famille, de tout son cercle social et professionnel.

Installé devant le CNC — institution qui a soutenu plusieurs de ses films — il dit travailler sur un nouveau projet documentaire, un autoportrait qui croise sa trajectoire avec celles des sans-papiers. « Avec cette OQTF, je ne suis qu’une goutte d’eau parmi 40 000, dit-il. » En 2023, plus de 400 000 OQTF ont été prononcées en France, un chiffre en hausse constante depuis 2010, chiffre rappelé par France 3 sur la base du site OQTF.info.

Un espoir ténu mais intact

Malgré la grève, malgré les refus successifs, Nader Ayache dit garder espoir. Il rassemble actuellement toutes les pièces nécessaires à un nouveau dépôt de demande de titre de séjour.

Sollicitée par France 3, la préfecture de Paris n’a pas donné suite.

R.B.H

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14 commentaires

  1. Citoyen_H

    21 novembre 2025 | 22h08

    C’EST ENCORE PLUS CLAIR QUE L’EAU DE ROCHE,

    Je n’y avais pas prêté attention lors de mon premier commentaire, mais là, tout devient clair.
    Mes suspicions sur l’origine du refus catégorique des autorités du CRIF, de lui délivrer ou de lui prolonger son titre de séjour, étaient bien « fondées ».
    Son KEFFIEH a parlé pour lui.
    Les carottes sont cuites.
    Rabi m3ak, ya Nader.

  2. Gg

    21 novembre 2025 | 17h56

    11 ans d’études ! Il doit etre au moins astrophysicien…
    J’ai cherché des renseignements en ligne sur ce mec, il n’est rien d’autre qu’un islamiste antisémite (pléonasme !) qui se planque derrière ses looooooongues études.

  3. HatemC

    21 novembre 2025 | 13h47

    On peut comprendre la détresse d’un homme bloqué depuis dix ans dans une spirale administrative, mais il faut aussi rappeler une réalité simple :
    La France a durci sa politique migratoire, l’opinion publique a basculé à droite, et toute personne exposée médiatiquement doit en tenir compte.

    Quand on se retrouve dans une situation aussi fragile — sous OQTF, sans statut, dans un contexte politique extrêmement polarisé — le moindre symbole, le moindre signe visuel, la moindre ambiguïté peut être interprétée et instrumentalisée. C’est naïf de croire le contraire.
    On n’est plus dans les années Che Guevara :
    La posture “révolutionnaire”, les codes militants caricaturaux, l’esthétique du combat permanent… tout cela dessert aujourd’hui ceux qui veulent convaincre l’administration et l’opinion.
    Il ne s’agit pas d’un jugement esthétique, ni d’un procès d’intention.

    Nader Ayache, relookez-vous et rapidement …. c’est un conseil … le look des Al Soumoud gauchos révolutionnaires genre Brigade Rouge version Hamas c’est mal vu …. RECONNECTEZ VOUS AU MONDE ACTUEL …..

    • Gg

      21 novembre 2025 | 17h36

      Bonjour Hatem!
      Changer le plumage ne changera pas l’oiseau!
      Il est clair que ce mec est un pro hamas actif, il est temps que la France jette ces gens sans retour.
      Il a suffisamment d’endroits où aller faire son cinéma :-).
      Iran, Liban, Yemen, Afghanistan…

  4. Citoyen_H

    20 novembre 2025 | 22h24

    UNE SIMPLE QUESTION QUI POURRAIT NOUS EXPLIQUER SA SITUATION.

    Un simple doute, de grande importance.
    Aurait-il, à tout hasard, critiquer, la communauté des « dragon(s) céleste(s) » ou, participer à une manifestation pro-palestinienne ?
    Il y a 99,98% de chances que ses ennuis viennent de là !!!

    • Gg

      21 novembre 2025 | 22h28

      @ HatemC

      « On peut comprendre la détresse d’un homme bloqué depuis dix ans dans une spirale administrative… »
      Non, on ne comprend pas. Les positions qu’il a prises, son déguisement du hamas, montrent qu’il n’adhère en rien aux valeurs de la France. Il fait partie de ces innombrables cohortes qui sont là pour pervertir et détruire le pays de l’intérieur. Son « art » est un masque.
      Donc s’il est jeté hors de France, ce sera normal. Je le souhaite.

  5. Gg

    20 novembre 2025 | 20h01

    OQTF et Interdiction de Retour, il y a forcément quelque chose qui n’est pas mentionné dans l’article.
    On voit sur la photo qu’il porte le chiffon palestinien, faut peut être chercher dans cette direction?

  6. Gg

    20 novembre 2025 | 19h55

    Bizarre. L’article est sûrement incomplet, car une OQTF ne tombe pas du ciel il faut vraiment la chercher!

    • Ayache Youness

      21 novembre 2025 | 10h51

      L’OQTF a été délivrée car il a dépassé le quota d’heure de travail maximum pour une personne en visa étudiant. Il ignorait que le nombre d’heure été régulé et que ça mettrait en péril ses projets d’études. En gros, OQTF parcequ’il a trop travaillé, Voila. Dis moi si ça tombe du ciel ou pas

      • HE

        21 novembre 2025 | 12h09

        D’où tu sors cette loi?
        C’est du n’importe quoi, et même si c’était pourquoi il n’a pas anticipé ce problème, lui; qui est soit disant procédurier.
        En plus il a eu un visa étudiant et ses études vont durer plus de 11 ans; qu’est ce qu’il a fait pendant ce temps à part manifester pour soutenir ces terroristes du Hamas(voir le chiffon autour de son coup et sa barbe d’islamiste.
        La France est un pays de droit et quand on est en règle il n’y a aucun problème , bien au contraire , ce pays est accueillant et c’est un tunisien qui réside en France depuis 50 ans qui vous le dit.

        • Ayache Youness

          21 novembre 2025 | 14h55

          « La loi française autorise les étudiants étrangers à travailler, à titre accessoire, 964 heures dans l’année, soit l’équivalent de 60 % de la durée légale du temps de travail. »
          https://www.campusfrance.org/fr/travail-etudiant
          Vu que ton message reflète ton niveau intellectuel (très con), je te facilite le calcul, ça fait 20h/semaine maximum.
          Il ne l’a effectivement pas anticipé, et il ne le savait pas. ça merite une OQTF ça ?
          Ce qu’il a fait pendant 11 ans c’est qu’il a fait son mémoire, réalisé 3 courts métrages (dont 1 nominé au césars 2025), une thèse de doctorat (qu’il devrait finaliser en 2026), participé à de la vie associative et un peu de bénévolat par ci par là. Voila, je vous ai fait le résumé.
          J’ai eu la gentillesse de faire la recherche pour vous éduquer par rapport à la loi française mais je ne ferais pas cet effort pour vous éduquer sur le conflit israel-palestine pour vous expliquer la différence entre les citoyens palestiniens et le Hamas. Par contre, c’est de la mauvaise foi de dire qu’il a une barbe d’islamiste, moi je la trouve parfaitement taillée et qu’elle lui va bien.
          Pour finir, je suis ravi de savoir qu’en 50 ans tu t’es senti accueilli en France, ton expérience doit surement être exactement la même que tous les autres vu que le monde tourne autour de vous. Je suppose que dans votre vision, rien n’a changé depuis 50 ans et que c’est la même France qu’en 1975, donc je vous laisse dans votre petit monde, amusez vous bien. Vous en sortirez le jour où vous apprendrez à faire une recherche sur google avant de vous faire un avis basé sur votre connerie

          • Gg

            21 novembre 2025 | 17h50

            « vous apprendrez à faire une recherche sur google avant de vous faire un avis basé sur votre c**** »
            On peut rester courtois?

          • ali.labyedh

            21 novembre 2025 | 20h22

            En 1975 muni d’un titre d’ingénieur X je n’avais pas réussi a trouver un poste dans une entreprise française parce qu’il fallait avoir la carte de travail.Les diplômés tunisiens de l’époque rentraient pour la plupart travailler en Tunisie.Sarkozy avait sorti un décret en 2012 pour interdire aux étudiants de rester en France et c’était Hollande qui l’avait annulé.Le rassemblement national promet d’interdire aux étudiants étranger de rester en France.Les études sont devenues une méthode détournée pour emigrer

  7. HatemC

    20 novembre 2025 | 18h43

    10 ans d’études créent une situation particulière.
    En France, les étudiants étrangers ont un titre de séjour temporaire qui doit être renouvelé chaque année, apparemment il est en situation irrégulière depuis 2019, 6 ans dans la clandestinité !!!!

    Normalement, un doctorant inscrit, financé, productif et soutenu par des institutions comme le CNC peut obtenir une prolongation sans difficulté et pour les travailleurs culturels, les artistes, réalisateurs, documentaristes ont une carte de séjour « TALENT », qu’il aurait pu obtenir avec ses sélections aux César …
    Il prend un avocat qui l’aidera à trouver une solution, peut être un regroupement familiale puisqu’il est marié … On comprend qu’il veut rester en France et ne pas retourner vivre e Tunisie et que sa vie est en maintenant en France … un avocat peut plaider sa cause facilement … c’est pas un délinquant enfin il n’est pas mentionné dans l’article … HC