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Procès en appel de l’affaire de « complot » : levée de la séance et verdict imminent

Par Raouf Ben Hédi

La Cour d’appel a levé, jeudi 27 novembre 2025, l’audience dans l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État », annonçant que le verdict sera prononcé après la séance. Cette décision a plongé la salle dans un climat tendu, avec des familles et soutiens scandant des slogans appelant à la libération des détenus politiques et dénonçant l’impartialité de la justice.

Levée de l’audience et verdict imminent

Selon des informations obtenues par Business News, le juge a décidé de lever la séance et prononcera le verdict après l’audience. L’annonce a provoqué une vive tension parmi les présents, conscients que cette étape pourrait marquer un tournant décisif dans le procès.

L’avocate Dalila Ben Mbarek Msaddek a souligné que la demande de report a été, une fois de plus, refusée et que l’affaire a été mise en délibéré sans permettre aux avocats de plaider.

Audition de Noureddine Boutar

Dans le cadre de cette audience, le président-directeur général de Mosaïque Fm, Noureddine Boutar, a été auditionné pendant plus de 30 minutes. Il a été interrogé sur le fonctionnement du média et ses liens avec politiciens et activistes. M. Boutar a assuré que Mosaïque Fm donne une tribune aux acteurs de tous bords politiques, soulignant la vocation pluraliste de la station.

Mobilisation et restrictions d’accès

Dès le matin, un sit-in s’est formé à l’appel de la Coordination des familles des détenus politiques. Plusieurs proches, militants et soutiens se sont rassemblés en solidarité avec Jaouhar Ben Mbarek, détenu politique dont l’état de santé inquiète fortement alors qu’il entame son 30ᵉ jour de grève de la faim.

À l’intérieur du Palais de justice, la reprise de l’audience faisait suite aux tensions de la séance du 17 novembre : refus des détenus de comparaître à distance, contestation de l’état de santé de Ben Mbarek et demande de récusation du président déposée par Me Samia Abbou.

Mais l’accès au tribunal est resté strictement limité : seule une personne par détenu a été autorisée à entrer. Cette restriction a suscité des critiques, notamment de l’ancien député Hichem Ajbouni, qui a rappelé que les procès politiques avaient été, par le passé, ouverts aux militants et à la presse.

Une affaire sous haute surveillance

Depuis plusieurs mois, ce procès est scruté de près par la société civile et les observateurs internationaux, en raison des multiples reports, des contestations de procédure et de l’absence répétée des détenus lors de comparutions à distance. Ces éléments nourrissent les inquiétudes quant à la transparence et à l’équité du procès, au moment où le verdict se rapproche.

R.B.H

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