Saïed : ce n’est pas au président de la République de rappeler aux responsables les devoirs qui leur incombent

Le président de la République, Kaïs Saïed, a évoqué, lors de sa rencontre hier après-midi, 27 novembre 2025, au palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, la situation générale dans le pays, d’après un communiqué publié à 5h17 du matin.

Le chef de l’État a donné ses instructions pour accélérer la préparation de nouveaux projets de textes permettant d’ouvrir de larges perspectives, notamment pour les jeunes. Selon lui, si la Tunisie a besoin d’une révolution législative fondée sur une pensée renouvelée, elle a également besoin que ceux chargés d’appliquer ces textes fassent preuve d’énergie, de dynamisme et d’un engagement total pour répondre aux attentes du peuple dans tous les domaines. L’essentiel, a-t-il souligné, ne réside pas uniquement dans le texte, mais aussi dans la responsabilité de ceux qui sont chargés de son exécution.

Le président de la République a également insisté sur la nécessité de poursuivre la lutte contre la corruption et contre les corrupteurs, où qu’ils se trouvent, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’administration. Il a précisé que l’absence de prise de responsabilité, ajoutée aux abus infligés aux citoyens, constitue une forme de corruption qui attise les tensions et ne doit rester ni impunie ni à l’abri de toute reddition de comptes.

Le chef de l’État a en outre expliqué que nombreux sont ceux qui invoquent les procédures, inventent des prétextes ou justifient leurs comportements par l’absence de crédits, alors que ces derniers sont disponibles depuis des années. De telles pratiques doivent cesser immédiatement, a-t-il affirmé, et leurs auteurs doivent assumer pleinement leurs responsabilités. Il a ajouté qu’il n’appartient pas au président de la République de rappeler à chaque fois à un responsable, qu’il soit au niveau central, régional ou local, d’accomplir les devoirs qui lui incombent.

S.F