« Dans quelques instants, le vote sur l’article de l’impôt sur la fortune. Une bataille des classes par excellence. Nous verrons qui est avec le peuple et qui est avec les riches. »
C’est par cette phrase provocatrice que le député Bilel El Mechri a choisi, ce jeudi 4 décembre 2025, de réduire un débat complexe à un slogan populiste sur sa page personnelle.
Derrière cette formule choc se cache surtout une dérive inquiétante : celle d’un discours politique simpliste et binaire qui nie la complexité économique pour alimenter un clivage social stérile. En opposant sans nuance « le peuple » aux « riches », El Mechri exclut une part essentielle des Tunisiens, transformant les classes aisées en boucs émissaires à abattre, et déniant à ces citoyens leur pleine appartenance à la nation.

Ce n’est plus un débat sur la fiscalité qui se joue, mais une mise en scène d’une guerre idéologique où la justice sociale est instrumentalisée comme une arme de revanche. La fiscalité, qui devrait être un levier d’équilibre économique et de solidarité, est ici pervertie en un outil de division et d’ostracisme social.
Ce genre de discours, largement pompé sur les slogans creux post-25-Juillet, ne fait qu’exacerber les fractures déjà profondes de la société tunisienne. En caricaturant grossièrement la réalité, en dressant les Tunisiens les uns contre les autres, il détourne cyniquement l’attention des vrais défis économiques, pourtant urgents et complexes, et empêche tout débat serein et constructif.
À force de jouer la carte du populisme simpliste, certains députés ne se contentent plus de critiquer la réalité : ils contribuent à la détruire.
R.B.H













Commentaire
Nahor Guëttam
Maoïsme + khomeinisme = « séyyédisme » (monstre démagogique pour arnaquer la masse éblouie et la trainer dans la boue de la faillite complète du système)