Les intermédiaires agréés pourront commencer à délivrer l’allocation touristique aux pèlerins à partir du 10 décembre 2025, via les guichets uniques. C’est ce qu’indique une circulaire de l’autorité monétaire publiée, lundi 8 décembre, et signée par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhaier Nouri.
Les intermédiaires devront utiliser leurs soldes disponibles et s’approvisionner en Riyal saoudien auprès des succursales de la BCT. Les cours de vente des devises devront être affichés de manière lisible au public.
Les allocations touristiques seront imputées sur les droits à transfert de l’année 2026 et ne pourront pas être utilisées pour l’année en cours. Lors de l’émargement des passeports, l’année 2026 devra être mentionnée dans la zone réservée à l’allocation.
Par ailleurs, l’autorisation d’exportation de devises reste valable six mois à compter de sa délivrance, et concerne uniquement les pèlerins figurant sur les listes officielles ainsi que les membres de la délégation tunisienne officielle.
Enfin, les intermédiaires agréés sont tenus d’adresser à la BCT un rapport quotidien en double exemplaire sur la délivrance des allocations, selon le modèle figurant en annexe de la circulaire. La mesure entre en vigueur dès sa publication.
I.N.











Commentaire
HatemC
Je n’appelle pas ça du tourisme …Appeler “tourisme” le pèlerinage des Tunisiens, c’est presque une mauvaise blague.
La plupart ne voyageront jamais ailleurs. Jamais en Europe, jamais en Asie, jamais en Afrique, jamais dans un musée, jamais dans une capitale culturelle.
Le seul tampon sur leur passeport sera La Mecque.
Un pays où l’on ne voyage qu’une fois, un pays où l’on conditionne les citoyens à croire que la découverte du monde se résume à un rite.
Où l’on confond spiritualité avec répétition collective.
Où l’on appelle “épanouissement” un déplacement qui n’apprend rien, ne développe rien, n’enrichit rien — si ce n’est les caisses de Riyad.
On dit souvent que “le voyage forme la jeunesse”.
Ici, c’est l’inverse : ce voyage remplace la formation.
Il sert d’écran de fumée pendant que les écoles s’effondrent, que les hôpitaux manquent de médecins, et que le pays s’enfonce.
Il absorbe des centaines de millions qui auraient pu bâtir une Tunisie moderne.
Mais il nourrit une croyance : “Il faut partir là-bas pour être un bon croyant.”
Résultat : des citoyens qui s’appauvrissent pour un trajet dont ils reviennent sans compétences, sans ouverture, sans horizon élargi.
Un peuple qui consomme un voyage sacré comme un dernier luxe avant de retourner à la misère quotidienne.
Ce n’est pas du tourisme.
Ce n’est pas de la culture.
Ce n’est même pas de la découverte.
C’est la preuve la plus éclatante que la Tunisie a perdu le sens des priorités.