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La société civile se mobilise en soutien aux humanitaires en détention 

Par Nadya Jennene

Un collectif d’organisations de la société civile ont appelé, mercredi 10 décembre 2025, à une mobilisation pacifique et ce le lundi 15 décembre devant le tribunal de Beb Bnet, à l’occasion de l’ouverture du procès de cinq militants poursuivis dans une affaire désormais emblématique des tensions entre l’État et le milieu associatif.

L’appel est signé par plus de vingt organisations de référence, parmi lesquelles le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), Al-Bawsala, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Amnesty International, Damj, Aswat Nissa, l’Organisation contre la torture en Tunisie (OCTT) et la Coalition tunisienne contre la peine de mort (CTCPM) .

Dans un communiqué commun, le collectif a invité « toutes les citoyennes et tous les citoyens à rejoindre cette action pacifique de solidarité », en soutien à Sherifa Riahi, Iyad Bousselmi, Imen Ouardani, Mohamed Iqbal Khaled, et Mohamed Jouou. 

La mobilisation, prévue à 9h30 devant le tribunal de première instance de Beb Bnet, se veut un signal fort : celui d’un front associatif uni face au durcissement des poursuites visant des militants engagés dans les droits humains, la justice sociale et les libertés publiques.

Mohamed Jouou a été arrêté le 7 mai 2024. Il est poursuivi initialement pour blanchiment d’argent, complot et falsification de documents, même si plusieurs charges initiales ont été abandonnées à la clôture de l’instruction. 

Sherifa Riahi, ancienne directrice de Tunisie Terre d’Asile, a été arrêtée début mai 2024. Elle est poursuivie initialement pour blanchiment d’argent et irrégularités financières, et demeure en détention en attendant un procès prévu à la mi-décembre 2025.

Iyad Bousselmi, directeur de Tunisie Terre d’Asile depuis avril 2023 et ancien diplomate, a été arrêté le 8 mai 2024. Il est poursuivi initialement pour blanchiment d’argent et complot, bien que certaines accusations initiales aient été abandonnées. Toujours en détention, il devrait être jugé à la mi-décembre 2025.

Imen Ouardani, docteure en biologie et ancienne adjointe au maire de Sousse, a été arrêtée entre le 10 et le 11 mai 2024. Elle est poursuivie pour blanchiment d’argent, escroquerie, abus de fonction et formation d’une association facilitant l’entrée d’étrangers sur le territoire. Elle demeure en détention. Son arrestation est liée à un partenariat signé en 2022 entre la municipalité de Sousse et Terre d’Asile Tunisie, visant la mise en place de dispositifs d’écoute, d’accompagnement et d’hébergement pour les migrants et réfugiés. Les accusations portent sur l’usage de sa fonction municipale pour faciliter ces projets, pourtant publics et assumés comme réponses locales à une situation migratoire complexe.

Mohamed Iqbal Khaled, ancien maire de Sousse, élu en 2019 en tant qu’indépendant, a été arrêté le 10 mai 2024 dans le même dossier qu’Imen Ouardani. 

N.J

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2 commentaires

  1. ZARZOUMIA

    10 décembre 2025 | 17h45

    c’est bien de lire ce qu’a dit ce jour IMED DERBALI du conseil national des régions , c’est que le gars il a bien tiré la chasse d’eau sur ceux qui puent , normalement ils doivent se reconnaitre , et identifiables il suffit de passer à côté , juste un soucis c’est qu’il se cachent toujours comme les rats .

  2. Citoyen_H

    10 décembre 2025 | 17h17

    OUI, BIEN SÛR,

    des humanitaires à la solde d’ONG, semeuses de zizanies, de discordes, de désolations et d’interminables conflits !