La situation environnementale et sanitaire alarmante de la ville de Gabès s’est invitée mercredi 10 décembre 2025, au Parlement français. Lors d’une intervention remarquée, la députée de La France insoumise Nathalie Oziol a interpellé le gouvernement français sur ce qu’elle qualifie de « complicité » de la France dans les intoxications répétées touchant la population locale.
Une crise sanitaire majeure à Gabès
Selon la députée, depuis le mois de septembre, au moins 310 personnes ont été hospitalisées à Gabès pour des difficultés respiratoires causées par des émanations de gaz toxiques. Parmi les victimes figurent notamment une cinquantaine de lycéens et une trentaine de collégiens. L’hôpital régional fait face à une hausse significative des cas d’intoxication, liée aux activités du Groupe chimique tunisien (GCT), spécialisé dans la transformation du phosphate.
Nathalie Oziol a pointé du doigt les rejets industriels du GCT, accusé d’émettre des gaz toxiques dans l’atmosphère et de déverser quotidiennement entre 10.000 et 15.000 tonnes de déchets industriels dans le golfe de Gabès. Ces activités servent à la production d’engrais chimiques, notamment le DAP 18-46, largement exporté à l’étranger. Elle a particulièrement insisté sur les exportations vers la France, évoquant l’implication du groupe industriel français Roullier, dont la filiale Phosphéa est implantée sur le site de Gabès.
Mobilisations citoyennes et appel à la responsabilité du gouvernement français
Critiquant l’inaction des autorités françaises au cours de la dernière décennie, Nathalie Oziol a également évoqué les importantes mobilisations citoyennes à Gabès, à la suite d’une grève générale décrétée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Elle a dénoncé la répression violente de ces manifestations, tout comme celle des mouvements politiques, syndicaux et citoyens en Tunisie.
Au nom de son groupe parlementaire, la députée a exprimé sa solidarité avec le peuple tunisien et les victimes de la répression, interpellant directement le gouvernement français. Elle a demandé des explications sur le maintien des activités du groupe Roullier à Gabès et sur l’absence de mesures concrètes pour mettre fin à ce qu’elle qualifie d’« intoxication des sols, des eaux et des habitants » de la région..
S.H













4 commentaires
Citoyen_H
ILS FERAIENT MIEUX DE S’OCCUPER
de leur scandale sanitaire portant sur l’eau du robinet, massivement contaminée par les PFAS, polluant éternel !
Roberto Di Camerino
Je ne comprends toujours pas cet engouement de Kais Saied pour la Chine. le dernier pays à qui confier un dossier de lutte contre la Pollution.
Toute la Chine est une Gabes. et on les appelle au secours?
Idem pour la reconstruction du Stade Young Perez, on ne compte plus les grands ouvrages chinois qui se sont effondrés apres leur inauguration.
excerpts de wikepedia:
Il est difficile de déterminer un chiffre exact pour l’ensemble des effondrements de ponts en Chine en raison des différentes périodes de recensement, mais des études font état de centaines de défaillances ; par exemple, une analyse a recensé 302 effondrements de ponts autoroutiers entre 2000 et 2014, causant de nombreux décès, tandis que des rapports plus récents soulignent les problèmes persistants liés aux infrastructures massives, notamment les récentes défaillances de méga-ponts en
HatemC
Et pendant que le Parlement français en débat… la Tunisie, elle, se tait.
Et le fameux chimiste diplômé de Chine il a disparu ?
Le “chimiste” du président n’a jamais été autre chose qu’un écran de fumée …
Kaïs Saïed avait présenté un ingénieur “sauveur”, diplômé de Shanghai, censé régler rapidement la crise de Gabès.
Résultat :
– aucun plan,
– aucune mesure,
– aucune trace de l’équipe annoncée.
Juste ce que le régime produit le mieux : de la fumée pour cacher la fumée.
C’est à la Tunisie de protéger ses citoyens, moderniser ses usines et arrêter de jouer avec la santé de toute une région.
Le Groupe chimique tunisien avait tout pour développer Gabès.
Il a choisi de l’asphyxier.
Une industrie stratégique, des milliards générés, des milliers d’emplois…
Ce qui aurait pu devenir un pôle de richesse, de technologie, d’innovation et d’emplois qualifiés s’est transformé en source de maladies, de gaspillage et de colère populaire.
Au lieu :
de moderniser les installations,
de créer un écosystème industriel propre,
d’investir dans l’eau, l’environnement, la formation,
d’améliorer les infrastructures … HC
zaghouan2040
On débat de ce dossier tragique en connaissance de cause en France et chez nous c’est la rétention de l’information à tous les étages ………