Le comité tunisien de la flottille Al Soumoud pour briser le blocus de Gaza a annoncé que les dons collectés auprès des Tunisiens, dans la capitale et plusieurs gouvernorats, ont atteint environ 1,887 million de dinars.
Selon une vidéo publiée mercredi soir sur la page officielle du comité maghrébin de la Résilience, présentant un rapport financier détaillant le volume des dons et leur utilisation, les contributions ont été réparties entre 1,117 million de dinars consacrés à l’achat et à l’équipement de navires, 234.000 dinars destinés à l’accueil des invités, aux déplacements, à la campagne médiatique et aux événements liés à l’initiative, ainsi qu’au transport et au stockage des aides matérielles et aux billets de retour vers la Tunisie.
Les membres du comité tunisien ont indiqué que 505.000 dinars du montant restant ont été versés à la campagne « Sauvez les enfants de Palestine » lancée par l’association tunisienne des villages d’enfants SOS, tandis qu’environ 30.000 dinars ont été affectés aux frais portuaires en Tunisie, ainsi qu’aux dépenses de certains navires immobilisés en Italie.
Concernant les aides matérielles, ils ont précisé que celles chargées à bord des navires sont actuellement retenues par les autorités de l’occupation, tandis que le reste a été remis au Croissant-Rouge tunisien. Ils ont souligné que toutes les donations ont été suivies par un huissier, en coordination avec un avocat et un expert-comptable. Le rapport financier complet, incluant contrats et factures originales, sera mis à la disposition des donateurs pour vérification.
À propos des navires tunisiens engagés dans la flottille, l’Instance a rappelé que neuf embarcations étaient concernées : six envoyées à la Tunisie dans le cadre de la mission internationale visant à briser le blocus, que l’Instance a entretenues et équipées, et trois autres achetées grâce aux dons tunisiens. Seules trois ont atteint les abords des eaux territoriales de Gaza avant que leurs équipages ne soient capturés par les autorités de l’occupation, comme le reste des participants. Ces navires font l’objet de procédures judiciaires et ne peuvent être utilisés ni exploités par l’occupant, contrairement à ce qui est affirmé.
Ils ont indiqué également que quatre navires se trouvent actuellement dans un port italien, n’ayant pu poursuivre leur route en raison de pannes techniques survenues après leur départ de Tunisie. Parmi eux, trois étaient mis à disposition par l’Instance mondiale et ne relèvent plus de la responsabilité de la partie tunisienne. Le quatrième navire demeure suivi par l’Instance. Par ailleurs, un bateau de pêche acquis grâce à des dons tunisiens n’a pas obtenu l’autorisation de participer à la flottille à la dernière minute, tandis qu’un petit voilier d’appui, dédié à la logistique, se trouve aussi en Italie.
Concernant le navire « Alaeddine » appartenant à l’Instance marocaine et acquis en Tunisie, il n’a pas pu poursuivre sa route vers Gaza. Selon les membres de l’Instance, il était sous la responsabilité d’une Tunisienne qui a refusé de suivre le parcours établi au niveau maghrébin et international, ou de rester en Italie avec les autres navires immobilisés, préférant revenir en Tunisie. L’équipage a finalement été évacué et secouru après qu’il a été établi, selon le capitaine, que le navire n’était pas en état de poursuivre le trajet du retour.
Pour rappel, le comité tunisien de la flottille Al Soumoud avait annoncé dans un communiqué daté du 26 octobre qu’elle avait chargé son équipe financière de finaliser le rapport comptable et de le publier dans un délai de 45 jours.
S.F











2 commentaires
le financier
Bravo pour votre courage et votre transparence lachez rien et si en plus KS peut partir ca serait l ideal pour le pays
Gg
La Suisse oblige les flotilleurs à payer leurs frais de rapatriment depuis Israël.
Espérons que cette mesure sera appliquée à tous!