Safia Mestiri, épouse du détenu politique Ahmed Néjib Chebbi, a publié, Jeudi 11 décembre 2025, un statut sur les réseaux sociaux relatant sa visite auprès de l’opposant historique. Selon elle, malgré un sourire chaleureux et une apparente sérénité, M. Chebbi subit des conditions de détention particulièrement difficiles.
Parmi les contraintes rapportées : il ne peut consommer sa nourriture qu’à froid, son lit est trop bas pour qu’il puisse s’asseoir, et la chambre est si exiguë qu’il n’y a pas de place pour une chaise sans empiéter sur celle de ses « co-locataires ». Il n’a pas accès à la salle de sport, pourtant essentielle à son hygiène de vie, et il lui est interdit de couvrir sa tête, que ce soit par une chéchia ou un bonnet.
Safia Mestiri souligne la gravité de cette situation : « Voilà la situation d’un homme âgé de 81 ans, souffrant de plusieurs maladies chroniques, ayant subi une opération ayant nécessité une prothèse de la hanche l’année dernière. N’est-ce pas là une condamnation à une mort lente ? »

Une arrestation et des condamnations contestées
Ahmed Néjib Chebbi avait été arrêté le 4 décembre 2025 à son domicile. Il a été condamné à douze ans de prison dans le cadre de l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État », qui vise plusieurs figures de l’opposition. De longue date, M. Chebbi dénonçait un dossier « totalement fabriqué » à des fins politiques, visant à neutraliser les voix critiques et à étouffer tout cadre d’opposition organisé.
Cette arrestation s’inscrit dans un contexte de répression croissante, qui avait déjà touché des figures telles qu’Ayachi Hammami et Chayma Issa, tous deux condamnés à de lourdes peines et arrêtés dans des conditions controversées. Le verdict en appel, rendu le 28 novembre 2025, avait confirmé la sévérité des peines.
Un appel à la vigilance
Le témoignage de Mme Mestiri vient renforcer les alertes sur le traitement des détenus politiques en Tunisie, et particulièrement sur la situation des personnes âgées et fragiles médicalement. La détention de M. Chebbi met en lumière les conditions parfois inhumaines qui peuvent frapper ceux condamnés pour des motifs contestés, et interroge sur le respect des droits fondamentaux et des normes minimales de détention.
R.B.H













4 commentaires
Talha Husseini
Ça me rappelle mon père durant son incarcération à la prison du 9 avril. C’était durant la présidence de Bourguiba.
Chambre exiguë, matelas « krinou », fenêtre minuscule très haute ne permettant pas de voir le jour.
Mon père n’a jamais été jugé pour un quelconque délit.il a été incarcéré pendant près de 2 ans.
FREE CHEBBI FREE AYACHI FREE GHANNOUCHI
LIBERTE DIGNITE DE TRAITEMENTS ET SOLIDARITE POUR CHEBBI ET LES CENTAINES DE DETENU.E.S POLITIQUES COMME D OPINIONS SANS EKSCEPTIONS !
Les fous de l'amour_tHiniK
Lui et ses semblables, non.
Mais pour d’autres aKteurs de seKonde zone_netnafliKS , bientôt la final season de « telenovelhass ».
LIBERTE ET DIGNITE POUR CHEBBI !
Citoyen_H
CHNOUWA,
On va repartir pour une nouvelle saga des « Feux de l’amour » !