La Loi de finances 2026 a été officiellement publiée le vendredi 12 décembre 2025 au Journal officiel de la République tunisienne (Jort), marquant ainsi la dernière étape du processus législatif, après son adoption par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et sa promulgation par le président de la République.
La version définitive du texte continue de susciter de vives critiques, notamment de la part des experts économiques, qui dénoncent son manque de portée réformatrice et son incapacité à impulser un réel dynamisme à l’économie nationale.
Dans une brève analyse critique publiée par Aram Belhadj sur Facebook dans la matinée de samedi 13 décembre 2025, l’économiste a souligné que le texte ne permettrait pas d’atteindre les objectifs stratégiques affichés par le gouvernement, notamment ceux définis dans le Plan de développement 2026-2030, tels que la promotion de l’autonomie économique, l’amélioration de la productivité du travail et le renforcement de la compétitivité du tissu économique.
« Le texte ne consacre pas la politique de reliance sur les ressources propres, ne permet pas d’améliorer la productivité du travail ni de renforcer la compétitivité de l’économie », a-t-il écrit. Pour M. Belhadj, la loi promulguée échoue à traduire ces principes — tant chers au président de la République Kaïs Saïed — en mesures concrètes.
L’expert pointe notamment que la loi semble favoriser l’économie de rente, en introduisant des distinctions défavorables entre acteurs économiques, telles que celles qui opposeraient les grandes entreprises aux petites et moyennes entreprises. Un tel dispositif, selon lui, pourrait accentuer les disparités sectorielles et faciliter la fraude et l’évasion fiscales.
Au-delà des limites structurelles du texte budgétaire, M. Belhadj a mis en garde contre la complexité d’application de plusieurs dispositions, certaines ayant été intégrées sans étude préalable approfondie de leur faisabilité ou de leur efficacité économique.

N.J













