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Le secteur des taxis individuels revendique une révision tarifaire et brandit la menace d’une grève

Par Nadya Jennene

Le président du Syndicat de base des taxis individuels, Nader Kazdaghli, est revenu, lundi 15 décembre 2025, sur les principales revendications de la profession, au premier rang desquelles figure la révision à la hausse des tarifs réglementés, restés inchangés depuis plusieurs années malgré l’augmentation significative des charges d’exploitation.

S’exprimant sur les ondes de Mosaïque FM, dans l’émission Sbeh Ennes, le responsable syndical a souligné que le secteur traverse une situation économique particulièrement critique, résultant notamment de la flambée des prix du carburant, de l’augmentation du coût d’acquisition et d’entretien des véhicules. Il a rappelé qu’aucune revalorisation tarifaire n’a été accordée depuis 2022, alors même que les tarifs actuellement en vigueur sont appliqués depuis 2019. Selon lui, une demande officielle de réajustement a pourtant été déposée depuis plusieurs années auprès des autorités compétentes.

M. Kazdaghli a indiqué que les représentants du secteur avaient multiplié les démarches institutionnelles, notamment à travers l’envoi de correspondances formelles et la transmission d’études techniques et économiques destinées à démontrer l’érosion continue de la rentabilité de l’activité. À ces initiatives se sont ajoutées plusieurs actions de protestation, dont la grève observée en mai 2025. Cette mobilisation avait donné lieu à des négociations avec le ministère du Transport, lesquelles avaient été qualifiées de « concluantes » par les autorités, mais jugées infructueuses par les professionnels, en raison de l’absence de concrétisation des engagements annoncés.

Le président du Syndicat de base a également rappelé qu’un mouvement de grève avait été envisagé pour le mois de septembre dernier, avant d’être suspendu par souci de préserver l’intérêt des familles et d’éviter de perturber la rentrée scolaire. Cette décision n’a toutefois pas été suivie, selon lui, d’avancées tangibles, le ministère du Transport se contentant de promesses restées sans suite.

Sur le plan des revendications, le syndicat plaide pour une augmentation globale des paramètres du compteur, incluant le tarif de prise en charge, le prix au kilomètre ainsi que le coût du temps d’attente. À titre de rappel, M. Kazdaghli a précisé que la tarification actuelle repose sur une facturation de 46 millimes pour chaque tranche de 79 mètres parcourus, de 46 millimes pour chaque période d’attente de 18 secondes, et un tarif initial au compteur fixé à 900 millimes.

Estimant que cette structure tarifaire ne reflète plus la réalité économique du secteur, il a souligné que le tarif de départ du compteur devrait, a minima, être aligné sur le prix du litre de carburant. Or, a-t-il fait observer, le compteur démarre aujourd’hui à 900 millimes, alors que le litre de carburant dépasse désormais les deux dinars, creusant un écart significatif entre les recettes générées et les coûts supportés par les chauffeurs.

Selon le responsable syndical, si les augmentations demandées avaient été accordées de manière progressive et régulière, conformément à l’évolution des charges, le tarif du compteur aurait atteint un niveau permettant de couvrir raisonnablement les dépenses d’exploitation et d’assurer la viabilité économique de l’activité. À défaut d’une réponse rapide des autorités, le secteur n’exclut pas le recours à de nouvelles formes de mobilisation, y compris la grève, afin de faire valoir ses revendications.

N.J

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