Dans un contexte marqué par le renforcement des mécanismes nationaux de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le Conseil du marché financier (CMF) a appelé les intermédiaires en bourse ainsi que les sociétés de gestion de portefeuilles de valeurs mobilières pour le compte de tiers à revoir et actualiser en profondeur leurs dispositifs internes de conformité. Cette mise à jour doit notamment porter sur l’évaluation interne des risques, les procédures de vigilance permanente et l’application des sanctions financières ciblées.
Dans un communiqué publié vendredi 19 décembre 2025, le régulateur du marché financier tunisien rappelle que cette démarche s’inscrit dans le cadre du soutien aux efforts nationaux visant à lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes. L’objectif affiché est clair : renforcer l’efficacité du dispositif national face à des risques jugés persistants et évolutifs, tout en consolidant l’intégrité et la transparence du secteur financier.
Une exigence fondée sur des évaluations récentes des risques
Le CMF précise que cet appel fait suite à la diffusion de plusieurs documents de référence déterminants. Il s’agit notamment du résumé de la mise à jour de l’évaluation nationale des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme couvrant la période 2022-2024, ainsi que du résumé du rapport de mise à jour de l’évaluation sectorielle des risques publié en septembre 2025. À cela s’ajoute le guide destiné aux entités concernées par la mise en œuvre des sanctions financières ciblées relatives à la lutte contre le financement de la prolifération des armes, émis par la Commission nationale de lutte contre le terrorisme.
Selon le CMF, ces documents constituent une base essentielle sur laquelle les acteurs du marché doivent s’appuyer afin d’actualiser leurs propres analyses et dispositifs internes. Le régulateur insiste sur la nécessité de tirer pleinement parti des conclusions qui y sont contenues pour adapter les pratiques professionnelles aux risques identifiés.
Mise à jour des procédures internes et vigilance accrue
Concrètement, les intermédiaires en bourse et les sociétés de gestion sont tenus de procéder à la mise à jour de leur évaluation interne des risques, en tenant compte des nouvelles typologies et des vulnérabilités mises en évidence au niveau national et sectoriel. Ils doivent également élaborer, réviser et actualiser leurs politiques et procédures internes en matière de conformité.
Cette obligation concerne en particulier la gestion des risques, la vigilance permanente à l’égard des clients et des opérations, ainsi que la mise en œuvre effective des sanctions financières ciblées. Le CMF souligne que ces mesures doivent permettre d’assurer une application rigoureuse du cadre législatif et réglementaire en vigueur.
Renforcer l’intégrité et la transparence du secteur
À travers ce rappel, le gendarme de la Bourse réaffirme son rôle de garant de la stabilité et de la crédibilité du marché financier tunisien. Le renforcement des dispositifs de conformité est présenté comme un levier essentiel pour prévenir les abus, protéger les investisseurs et préserver la réputation du secteur à l’échelle nationale et internationale.
En appelant les professionnels concernés à une mise à niveau continue de leurs pratiques, le CMF entend contribuer à l’alignement du marché financier tunisien sur les standards internationaux en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes, tout en consolidant la confiance dans les institutions financières du pays.
D’après communiqué










