Des publications largement relayées sur les réseaux sociaux affirment qu’Airbus aurait « choisi la Tunisie » pour lancer un programme de formation initiale de pilotes, à la suite d’une annonce faite lors du Salon aéronautique de Dubaï 2025.
Selon ces messages, Airbus aurait conclu un partenariat avec The Aviator Institute (TAI) afin de mettre en place en Tunisie un programme de formation ab initio, faisant du pays le premier en Afrique et au Moyen-Orient à intégrer officiellement le réseau de formation de pilotes d’Airbus. Les publications évoquent également une opportunité majeure pour les jeunes Tunisiens et indiquent que le premier groupe de stagiaires débuterait sa formation en mars 2026.


BN Check a vérifié ces affirmations.
Les informations disponibles confirment qu’un accord de partenariat a bien été signé entre Airbus Flight Academy et The Aviator Institute lors du Dubai Airshow 2025. Cet accord prévoit l’implémentation en Tunisie du programme de formation initiale de pilotes développé par Airbus, selon ses standards pédagogiques et opérationnels.
Il s’agit d’un partenariat visant à aligner la formation dispensée par TAI sur les exigences d’Airbus, notamment en matière de méthodes d’enseignement, de qualification des instructeurs et de qualité des infrastructures utilisées. Airbus ne crée pas un centre qui lui appartient, mais labellise et encadre un programme opéré par un institut de formation déjà existant.
Les éléments consultés confirment également que cette collaboration constitue une première pour Airbus Flight Academy en Afrique et au Moyen-Orient dans ce format précis. L’affirmation selon laquelle la Tunisie est le premier pays de ces deux régions à accueillir ce type de programme au sein du réseau Airbus repose donc sur un fondement réel.
Toutefois, cette initiative ne correspond pas à une implantation industrielle d’Airbus en Tunisie. Il ne s’agit ni de l’ouverture d’une filiale, ni de la création d’un centre Airbus détenu par le constructeur aéronautique, mais bien d’un partenariat de formation avec un opérateur local.
Concernant le calendrier, les informations concordantes indiquent que les premiers cadets devraient effectivement entamer leur formation en mars 2026, sous réserve des validations réglementaires habituelles. Le programme prévoit une montée en charge progressive, avec une capacité annuelle de plusieurs dizaines de stagiaires. La formation se déroulera sur les sites exploités par The Aviator Institute, notamment à Tunis et Monastir, en s’appuyant sur une flotte d’avions d’entraînement et des simulateurs conformes aux standards requis.
En conclusion, le cœur de l’information relayée sur les réseaux sociaux est globalement exact : Airbus a bien conclu un partenariat avec The Aviator Institute pour déployer en Tunisie un programme de formation initiale de pilotes, faisant du pays un cas inédit pour Airbus Flight Academy en Afrique et au Moyen-Orient.
En revanche, certaines publications exagèrent la portée de l’annonce en laissant croire à une « implantation » directe d’Airbus en Tunisie, ce qui est inexact. Il s’agit d’un accord de formation et de labellisation des standards, et non d’un investissement industriel direct du groupe Airbus.
R.A.













2 commentaires
Mhammed Ben Hassine
Eh oui c’est un de nos problèmes
Savoir lire et comprendre
C’est un constat réel une lecture à l’image d’une sauterelle
Gg
Implantation industrielle ?
Pour qu’un constructeur de la taille d’Airbus, premier mondial aujourd’hui, avec ses implantations industrielles et ses centres de Recherche et Développement dans une 50 aine de pays, s’implante quelque part, il faut d’abord et avant tout la stabilité politique et institutionnelle. Des règles du jeu économiques claires et stables, en harmonie avec ce qui se passe ailleurs, même en cas de changement de régime.
La Tunisie actuelle serait capable de mettre les responsables d’une éventuelle filiale en taule pour on ne sait quel motif, ou de décréter des punitions financières, ou de les empêcher de voyager!
C’est tout simplement inenvisageable en l’état, même les plus hauts dirigeants européens se doivent de parler d’égal à égal avec les patrons d’Airbus!