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Ukraine, Europe, sanctions : Poutine hausse le ton et fixe ses lignes rouges

Le président russe Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse de fin d’année, à Moscou (Russie), le 19 décembre 2025. © Kremlin

Lors de sa traditionnelle conférence de presse de fin d’année, qui s’est étendue sur plus de quatre heures à Moscou, le président russe Vladimir Poutine a abordé l’ensemble des dossiers majeurs du moment, au premier rang desquels la guerre en Ukraine, les relations avec les États-Unis et l’Europe, ainsi que plusieurs affaires sensibles à dimension internationale.

Sur le plan militaire, Vladimir Poutine s’est montré confiant, affirmant que les forces russes poursuivaient leur progression sur le front ukrainien. Il a assuré que Moscou atteindrait ses objectifs, par la négociation ou par la force, tout en présentant les récents gains territoriaux comme la preuve d’une dynamique favorable à son armée.

Le président russe a par ailleurs durci son discours à l’égard des dirigeants européens, accusés, selon lui, de chercher l’affaiblissement de la Russie. Il a rejeté toute responsabilité de Moscou dans le déclenchement du conflit, imputant une nouvelle fois la guerre aux autorités ukrainiennes et à leurs alliés occidentaux.

Pression sur Kiev et conditions russes pour une issue diplomatique

Abordant les discussions en cours autour d’un éventuel règlement du conflit, Vladimir Poutine a estimé que « la balle » se trouvait désormais dans le camp de l’Ukraine et de ses soutiens occidentaux. Il a affirmé que la Russie avait déjà consenti à certains compromis lors d’échanges avec Washington et laissé entendre que Kiev manquerait désormais de marges militaires pour poursuivre le conflit sur le long terme.

Dans le même temps, il a conditionné toute désescalade à une reconnaissance des intérêts russes, affirmant que Moscou n’avait aucune intention d’étendre le conflit à l’Europe, qualifiant ces craintes d’« absurdes ». Il a toutefois réitéré l’argument central du Kremlin selon lequel l’élargissement de l’OTAN constitue une menace directe pour la sécurité russe, une lecture contestée par l’Alliance atlantique.

Avertissements économiques à l’Europe

Évoquant l’hypothèse d’élections en Ukraine, Vladimir Poutine s’est dit disposé à envisager des garanties de sécurité, allant jusqu’à évoquer une possible suspension des frappes le jour du scrutin. Il a souligné qu’un pouvoir ukrainien ne pouvait être considéré comme pleinement légitime sans processus électoral, dans un contexte où le président ukrainien Volodymyr Zelensky a conditionné une telle échéance à des garanties sécuritaires suffisantes.

Sur le plan économique, le chef du Kremlin a mis en garde les pays européens contre la confiscation des avoirs russes gelés. Il a dénoncé une atteinte grave à la crédibilité financière de l’Europe et de la zone euro, promettant des représailles juridiques et affirmant que la Russie chercherait à faire valoir ses droits devant des juridictions qu’elle jugerait indépendantes.

R.B.H

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