Un crime d’une extrême gravité a secoué la ville de Kairouan. Un chauffeur de taxi individuel a trouvé la mort dans un braquage. Le drame a suscité une vive émotion au sein de la profession et de l’opinion publique.
Un mouvement de protestation a été organisé, dimanche, par les chauffeurs de taxi individuels, rejoints par de nombreux citoyens, afin de dénoncer la détérioration de la situation sécuritaire et d’exiger des mesures concrètes de protection.
La victime, prénommée Marouane, âgée de 31 ans, était connue pour son professionnalisme. Il était marié et avait une fille en bas âge.
Intervenant lundi 22 décembre 2025 sur Jawhara FM à ce sujet, le secrétaire général du Syndicat du taxi individuel à Kairouan, Elyes Bouabida, a indiqué que l’auteur présumé de l’agression était un récidiviste condamné antérieurement à dix années de prison, ayant recouvré la liberté, il y a de cela moins de vingt jours, après avoir purgé la moitié de sa peine.
Selon ses dires, l’auteur présumé des faits résidait à Tunis et était connu des services de sécurité, en raison de son implication antérieure dans plusieurs affaires de vols et de braquages.
Elyes Bouabida a dénoncé la recrudescence des agressions visant les chauffeurs de taxi, et a lancé un appel pressant au ministre de l’Intérieur afin de renforcer les dispositifs de sécurité, non seulement au profit des citoyens, mais également pour assurer la protection des agents de sécurité eux-mêmes, confrontés à des conditions de plus en plus complexes sur le terrain.
Selon ses dires, les forces de l’ordre sont elles-mêmes face à une situation critique car elles ne peuvent intervenir en dépit du fait qu’elles connaissent bien certains criminels.
Il a, dans ce contexte, évoqué le cas d’un autre chauffeur de taxi précédemment victime d’un braquage, qui souffre encore de séquelles physiques et psychologiques, se trouvant actuellement dans l’incapacité de reprendre son activité professionnelle.
Cette situation illustre, selon le syndicaliste, l’ampleur des répercussions humaines, sociales et économiques de l’insécurité croissante à laquelle est exposé le secteur.
N.J
